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Le manque de moyens humains, un des freins majeurs à l'amélioration de la relation école-entreprise (IGESR)

Paru dans Scolaire le vendredi 12 mai 2023.

“L’école et les acteurs économiques doivent s’engager dans une dynamique nouvelle de leur relation“, estime l'IGESR dans un rapport qui formule 15 propositions pour consolider la relation entre les deux entités.

Pour ce qui est des stages et des formations en entreprise, "les chefs d’établissement, les directeurs délégués aux formations professionnelles et technologiques et les professeurs expriment des difficultés dans la recherche de lieux pour les élèves de 3e et de lycée professionnel, particulièrement sur le niveau seconde et dans les territoires isolés.“ L'autrice du rapport, Isabelle Bourhis, considère que cette dynamique requiert du côté des entrepries, “un engagement plus fort dans l’accueil, la formation des jeunes et leur accompagnement“.

L'inspectrice générale de l’éducation, du sport et de la rechercheour ajoute que, pour répondre aux aspirations des lycéens dans chaque bassin d’emploi et "contribuer à porter les secteurs les plus porteurs de notre économie“, il est souhaitable de mettre en oeuvre plusieurs leviers. Il faut notamment renforcer le pilotage et la structuration de la relation éducation-économie “pour la rendre effective dans tous les territoires“, c'est à dire en s'appuyant sur les clubs d’entreprises, comités locaux école ou autres campus des métiers et des qualifications..

Ces travaux nécessitent pour les corps d’encadrement de l'Education nationale (personnels de direction, d’inspection, directeurs de centres d’information et d’orientation notamment), “un meilleur partage au sein de l’institution et avec la région, des enjeux économiques du territoire en termes de perspectives d’emploi et de besoins en compétences professionnelles". Pour les acteurs académiques et les chefs d’établissement, poursuit Isabelle Bourhis, le travail sur l’offre de formation a également besoin “de plus de souplesse et de lisibilité“, ce qui passe par une prise en compte de tous les statuts dans la dotation des établissements “pour pouvoir sécuriser le développement de l’apprentissage et montrer une meilleure réactivité dans la différenciation des parcours des apprenants“. Une carte des formations pluriannuelle et des marges de manœuvre en lycée professionnel permettraient d'adapter les parcours des élèves fragiles et d' "accompagner les élèves volontaires vers une insertion professionnelle plus solide et durable".

Autres freins rapportés par la mission d'inspection générale, le besoin pour les recteurs et leurs collaborateurs d’être sensibilisés aux enjeux économiques et aux relations avec le monde économique. Ils souhaitent également mieux associer les personnels de direction à ces enjeux, qui “regrettent pour leur part un manque d’accompagnement lors de leur prise de poste en lycée professionnel. S’ils disent tout leur intérêt et leur motivation pour ces établissements, ils reconnaissent y découvrir leur complexité, notamment en termes d’offre de formation et de gestion de publics sous différents statuts."

La dynamique nouvelle nécessite enfin des “moyens particulièrement renforcés aux dynamiques locales“. Il faudrait ainsi “pouvoir déployer davantage de ressources humaines, aujourd’hui trop modestes pour accompagner cette ambition.“

Au sein des collèges et des lycées, il s'agit pour les équipes de direction “de pouvoir s’appuyer sur des personnels ressources, volontaires et rémunérés, pour assurer au sein de l’équipe pédagogique de la coordination, de la logistique, et le lien avec les partenaires économiques et associatifs, très désireux pour leur part de pouvoir identifier un interlocuteur.“

En lycée professionnel, la nécessité d’accompagner de plus en plus les jeunes dans leur recherche de stage, de promouvoir au sein des équipes la pédagogie de l’alternance et de renforcer le suivi des périodes de formation en entreprise entre les professeurs et les tuteurs, “montre le besoin d’étoffer les ressources humaines auprès de l’équipe de direction en nommant auprès du directeur délégué à la formation professionnelle et technologique, un adjoint. Son rôle de coordination entrerait en résonance avec les bureaux de stage proposés dans le cadre des groupes de travail relatifs à la réforme du lycée professionnel.“

D'ailleurs, “de réels efforts doivent être consacrés à la formation des professeurs“. Ceux-ci déplorent en effet “l’absence de modules de formation spécifiques à la voie professionnelle dans le cadre de la formation initiale“ et expriment “de très fortes attentes en matière de formation continue“. De plus, "les difficultés sociales et économiques auxquelles sont particulièrement exposés les lycéens de la voie professionnelles nécessitent de pouvoir s’appuyer sur des équipes pluri-catégorielles complètes dans les domaines de l’éducation, de la santé et du social pour les accompagner dans leurs parcours et leur développement personnel, et parfois anticiper les risques de décrochage scolaire.“

Le rapport ici

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