Affectations de rentrée 2023 : “les personnels AESH ne sont pas des pions”, dénonce SUD Education
Paru dans Scolaire le jeudi 27 avril 2023.
“Les personnels AESH ne sont pas des pions” clame SUD Education dans un communiqué publié jeudi 27 avril dénonçant certaines conditions d'affectation pour la rentrée 2023.
“Tandis que dans certains départements des fiches de vœux existent, dans d’autres il n’en est rien“, indique l'organisation syndicale pour illustrer son propos. En clair, c'est l’hétérogénéité des conditions d’affectation selon les départements qu'elle critique, une situation qui “conduit à une inégalité de traitement des personnels et à une rupture d’égalité sur le territoire“.
Est également jugé “inacceptable que l’administration déplace d’une année à l’autre -voire au cours d’année, les collègues d’une école à un collège ou à un lycée... au regard de besoins qui ne sont jamais pleinement comblés.“ SUD Education déplore ainsi une “politique de réaffectation permanente menée dans certains départements“, résultat “du manque criant de moyens pour l’école inclusive et de la logique à l'œuvre au ministère qui consiste à réduire toujours plus les temps d’accompagnement des élèves.“ Et qui, en conséquence, “dégrade très fortement les conditions d’accompagnement des élèves qui ne bénéficient plus d’une continuité pourtant nécessaire“.
Enfin, une autre situation présente “dans de nombreuses académies“ fait l'objet de la désapprobation de l'organisation syndicale, celle de PIAL comprenant à la fois des établissements relevant de l’enseignement public et de l’enseignement privé. SUD “dénonce fermement l’affectation des personnels recrutés par les services départementaux de l’État dans des écoles et établissements relevant de l’enseignement privé.“
Le système revendiqué par l'organisation serait celui d'un “cadre national de procédure d’affectation des AESH“ dans lequel serait mise en place “la possibilité d’un mouvement interdépartemental et intra-départemental pour les personnels accompagnant·es des élèves en situation de handicap.“ L'organisation syndicale estime encore que les personnels AESH qui souhaitent exercer dans le premier degré “doivent être affectés prioritairement dans le premier degré, et de même pour celles et ceux qui souhaitent travailler dans les collèges et lycées. De plus, la formation des personnels aux différents types de handicap, la stabilité des équipes et les contraintes géographiques doivent guider l’affectation des personnels.“