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L’IFE dresse un panorama des politiques de jeunesse et pointe du doigt les manques du système français

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Culture le lundi 20 octobre 2014.
Mots clés : jeunes, insertion, chômage, autonomie

"Une bourse pour tous au Danemark, des prêts individuels au Royaume-Uni, un système hybride en France et une absence d’aide en Espagne" : le dossier de l’IFE de ce mois nous montre que les politiques publiques en faveur de la jeunesse divergent encore profondément d’un État membre de l’Union européenne à l’autre.

La France "maltraiterait" ses nouvelles générations de manière plus importante qu’ailleurs : à en juger par les comparaisons internationales, la jeunesse française fait ainsi partie des plus pessimistes. Elle se définirait elle-même comme étant "sacrifiée" ou "perdue" et sa condition serait caractérisée par une grande précarité financière.  L'État consacre pourtant "un tiers de son budget aux moins de 25 ans (en incluant l’Éducation nationale) et s’efforce d’associer les jeunes à l’action gouvernementale, notamment avec la création du forum français de la jeunesse". Un paradoxe ? 

Sans surprise, les pays nordiques et anglo-saxons figurent au palmarès des bons élèves. Misant "davantage que les autres sur l’éducation et la jeunesse", notamment en ce qui concerne l’accompagnement des jeunes chômeurs et les aides parfois "généreuses" aux étudiants, ils sont aussi plus "protecteurs", favorisent la "sécurisation flexible des parcours de vie" et offrent des "capacités de rattrapage plus grandes". 

Ce diagnostic peu flatteur pour la France pousserait les pouvoirs publics à revoir leur copie. Des rapports préconisent d’universaliser les aides, de "défamiliariser" la prise en charge des jeunes, de promouvoir une formation et une orientation professionnelles continues et de favoriser l’autonomie. Des solutions peut-être insuffisantes pour remédier à certains problèmes structurels de taille, selon l’un des auteurs cités, Cécile Van de Velde. "Le diplôme initial exerce une véritable tyrannie auprès des jeunes tant il détermine les trajectoires ultérieures. S’ajoute une pression sociale pour se placer au sein d’une hiérarchie prédéfinie."

Les jeunes doivent-ils pour antant faire peur ? Plus cosmopolites, plus ouverts à la différence culturelle, leurs valeurs ne seraient pas très éloignées de celles de leurs parents au sein d'un même pays. Presque partout, l'évolution entre les moins et les plus de 30 ans suit apparemment une même pente : les individus deviennent plus traditionnalistes et plus intégrés à la communauté en vieillissant. Le potentiel de révolte reste fort en particulier chez les jeunes les plus éduqués, mais le système démocratique reste plébiscité.

Pour approfondir les problématiques qu’il soulève, le dossier de l’IFE propose un panorama de la littérature internationale disponible sur la question des jeunes, de leurs valeurs, du rôle de l’école et de la transition vers le statut d’adulte.   

Le dossier de veille l'IFE-ENS n° 95 (octobre 2014), "Une jeunesse fantasmée, des jeunesses ignorées", de Rémi Thibert est téléchargeable sur le site de l'IFE, ici.

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