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Etat de l'école 2014 : on sait améliorer les niveaux de qualifications mais pas amener au CAP

Paru dans Scolaire, Orientation le vendredi 17 octobre 2014.

L'édition 2014 de "l'état de l'école" est en ligne sur le site du ministère de l'Education nationale et elle montre que l'an dernier, la France a dépensé 144,8 milliards d'euros pour son système éducatif, soit 2200 euros par habitant. La DIE, dépense intérieure d'éducation est la somme du budget de l'Education nationale et d'autres ministères (82,5 Mds) et des dépenses des collectivités territoriales (35,5 Mds) auxquelles s'ajoutent celles des entreprises (12,1), celles des ménages (10,9) et celles "d'autres administrations" (3,8). Le nombre moyen d'élèves par classe en maternelle est passé de 30 à 26 entre 1990 et 2013, il est resté assez stable en élémentaire, aux environs de 23 élèves par classe et le nombre moyen d'élèves par enseignant est très au-dessus de la moyenne de l'OCDE, tandis que la dépense par élève est très en dessous de la moyenne (près de 7000 équivalent-dollars contre 8 300 et près de 11 000 aux Etats-Unis). Elle est au contraire très au-dessus pour le second degré. "En 2013, la dépense pour un collégien est de 8 240 euros, pour un lycéen en enseignement général ou technologique elle est de 10 960 euros et pour un lycéen en enseignement professionnel elle atteint 12 210 euros. Une scolarité commencée à l’âge de trois ans et menant, en 15 ans, à un baccalauréat général et technologique (...) est évaluée à 115 370 euros en 2013 (...) Une scolarité menant à un baccalauréat professionnel (...), est évaluée à 119 100 euros en 2013, en augmentation de 25 % depuis 1990.

La population scolaire est à nouveau en hausse et ce mouvement se poursuivra dans les prochaines rentrées. L’objectif d’amener 80% d’une génération au niveau baccalauréat a conduit à une élévation spectaculaire du taux d’accès à ce niveau du secondaire,  plus de 30 points en l’espace d’une décennie. 57% des enfants d’ouvriers et d’employés deviennent bacheliers et sont souvent les premiers à l’être dans leur famille. 40 % des élèves sortent de la formation initiale avec un diplôme du supérieur, 28% avec un bac, 14% avec un CAP. Toutefois 15% de jeunes ont achevé leurs études secondaires, de 2010 à 2012 sans diplôme ou avec leur seul brevet. Ils étaient 30 % dans cette situation au début des années 80.

Les évaluations dans le cadre du CEDRE à l’instar de PISA et de PIRLS confirment de fortes différences de niveau selon les contextes sociaux et es enfants d’ouvriers et d’inactifs représentent près des trois quarts de la population accueillie dans les collèges du dispositif ECLAIR. Les conditions d’insertion professionnelle s’aggravent sensiblement pour les personnes dépourvues de diplôme, davantage sensibles aux variations conjoncturelles. Leur taux de chômage s’approche de 50%, contre un peu plus de 20% pour l’ensemble des jeunes sortis de formation initiale depuis un à quatre ans. 900 000 jeunes âgés de 18 à 24 an sont sans diplôme et ne sont ni en formation ni en emploi. Selon Catherine Moisan, directrice de la DEPP, "les diplômes de formation initiale pèsent très lourdement en France, on sait améliorer les niveaux de qualifications mais on ne sait pas qualifier au minimum au niveau du CAP". 

L'Etat de l'Ecole ici

L'Education nationale en chiffres, ici

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