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La féminisation du corps enseignant ne modifie pas le rapport au métier, mais à tout ce qui l'environne (MGEN-Sociovision)

Paru dans Scolaire le jeudi 16 octobre 2014.

Près de six enseignants de moins de 35 ans sur dix (pour ceux qui vivent en couple) ont un conjoint qui travaille dans le secteur privé, contre 37 % pour les plus de 35 ans. Seuls 15 % ont un conjoint dans l'Education nationale (contre 28 %) et plus de huit sont des femmes. Ces éléments sont extraits d'une enquête MGEN-Sociovision. Sans surprise, elle montre que l'âge moyen des enseignants est relativement élevé, puisque seuls 23 % ont moins de 35 ans, mais elle met en évidence des traits nouveaux. Davantage exposées aux aléas de la vie économique, ces jeunes femmes n'ont pas tout à fait la même approche que leurs collègues masculins de leur engagement citoyen : "elles cherchent moins à changer la société qu'à la rendre meilleure"; elles sont plus attentives aux gestes de la vie quotidienne comme aux initiatives locales. Elles ont souvent des enfants jeunes et développent, vis à vis de leurs élèves, une forme d'empathie différente de celle des hommes.

Mais alors qu'un salarié français sur trois trouve que sa vie "manque de sens", ce n'est le cas que d'un enseignant sur quatre. Et ils sont près d'un sur deux à estimer que "travailler, c'est un moyen de s'épanouir et de développer sa personnalité" (28 % des salariés). Cette identification de la personne à son métier est sans-doute une force, mais toute critique est perçue comme une mise en cause personnelle. Ils sont d'ailleurs 6 sur 10 à estimer subir "un fort impact de leur métier, sur le plan psychologique, en raison du niveau d'exigence et de pression lié à leur activité", et 45 % des moins de 35 ans évoquent de même "un fort impact de la fatigue physique". Mais ils ont choisi ce métier, qu'ils aient ou non exercé d'autres métiers auparavant, parce qu'ils sont des passionnés de pédagogie, parce qu'ils voulaient travailler avec des enfants ou des adolescents, et parce qu'ils voulaient exercer un métier "vraiment utile à la société", toutes motivations qui viennent avant la stabilité de l'emploi, les vacances ou l'amour d'une discipline qui n'offre pas d'autres débouchés que l'enseignement. Ils n'ont pas non plus voulu rejoindre un "corps" réunissant des personnes "solidaires les unes des autres". Mais parmi les moins de 35 ans qui souhaitent voir leur carrière évoluer, un sur deux, 30 % se déclarent "ouverts à une évolution en dehors de la fonction publique", même si ils sont 88 % à souhaiter "une évolution au sein de l'Education nationale".

Moins d'activités associatives, davantage de réseaux sociaux

Autre caractéristique des enseignants, ils sont plus nombreux que les autres Français (82 % vs 71 %) à penser qu'ils ont "beaucoup à apprendre des autres pays, des autres cultures et modes de vie". Mais les jeunes sont moins enclins à participer à des activités associatives. Ils sont en revanche plus nombreux à être inscrits sur Facebook et à se connecter tous les jours (55 % vs 32 %).

Les enseignants qui "commencent tout plus tôt dans la vie", se marier, avoir des enfants, acheter un logement, pensent facilement "à long terme" et s'intéressent au problèmes de prévoyance. Combiné au facteur de fragilité économique de ces jeunes enseignantes conjointes de salariés du privé, et à l'importance des valeurs de solidarité intergénérationnelle, ce dernier trait justifie, estime la MGEN, son offre MGénération initiale", qui aurait déjà convaincu quelque 10 000 "jeunes actifs en début de carrière".

Le détail de l'enquête ici

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