Le SNALC présente son projet pour le lycée
Paru dans Scolaire le vendredi 19 septembre 2014.
Le SNALC veut en finir avec la sélection par les maths et avec "les heures de tourisme" qui ont été enlevées aux enseignements disciplinaires. Après avoir présenté son "collège modulaire" (voir ToutEduc ici), le syndicat (FGAF) des lycées et collèges fait ses "propositions pour la rénovation des trois voies du lycée", tout en cherchant à "raisonner à moyens constants", de façon à être "concrets et raisonnables". Il tire d'abord un "bilan extrêmement négatif" des réformes Chatel, notamment de "l'accompagnement personnalisé" et de la généralisation du baccalauréat professionnel en 3 ans. Il part du constat que, contrairement à ce qui était annoncé, il n'y a pas eu revalorisation de la filière littéraire et que les "enseignements d'exploration" en classe de seconde n'ont pas amélioré l'orientation. Il considère que les TPE (travaux personnels encadrés) n'ont pas non plus donné satisfaction, sauf dans les disciplines expérimentales. Mais il ne veut pas ajouter d'autres secousses à celles qui ont, par exemple, bouleversé la filière STI (sciences de l'ingénieur), et donc ne remet pas en cause les découpages disciplinaires existants.
Pour ce qui est des voies générales et technologiques, les élèves seraient amenés à faire des parcours très personnalisés. Ils devraient choisir deux majeures et deux mineures, par exemple en majeures, mathématiques (6h) et physique-chimie (5h) et en mineures français (4h) et latin (3h). Ils feraient obligatoirement de l'histoire-géographie, de l'EPS, deux langues vivantes et il pourrait en plus choisir une ou deux options de 3h .... En première, il pourrait inverser ses majeures et ses mineures. Les mathématiques ne seraient plus obligatoires. En terminale, il pourrait faire 8, 6 ou 4 h de philosophie. L'horaire élève en terminale générale irait de 31 à 38 heures. Rien n'interdit que des élèves choissent pour "majeures" mathématiques et arts ou SVT (sciences de la vie et de la Terre) et latin... Toutefois, les établissements ne pourront sans doute pas répondre à tous les desiderata de chacun des élèves.
En ce qui concerne le lycée professionnel, serait créée pour le plus grand nombre une année supplémentaire, dite "année de liaison", dont seraient dispensés les élèves qui veulent avoir un CAP très rapidement ou ceux qui sont "aptes à suivre le cursus du baccalauréat professionnel en trois ans". Au cours de cette année post-collège, ils auraient obligatoirement une initiation aux enseignements industriels et tertiaires, même s'ils peuvent mettre l'accent sur les uns plutôt que les autres. Ils doivent donc être mieux à même de choisir leur orientation l'année suivante, et donc d'éviter de "graver dans le marbre" trop précocément le choix d'une spécialisation.
Lors de sa conférence de presse de présentation de ses propositions, ce 19 septembre, le SNALC n'a pas caché ses inquiétudes, notamment en ce qui concerne les enseignants de la voie professionnelle qui subissent, du fait des CCF (contrôles en cours de formation) "un stress important" qui leur fait courir des risques psycho-sociaux...
Le dossier détaillé ne figure pas sur le site du SNALC, ici.