Les écoles de la deuxième chance ne résolvent pas toutes les difficultés de stagiaires "particulièrement" fragilisés
Paru dans Orientation le vendredi 05 septembre 2014.
Mots clés : E2C, DARES
Le public des écoles de la 2e chance est "particulièrement" fragilisé : ces "jeunes sortis sans diplôme des systèmes d’enseignement traditionnel (...) doivent faire face à des difficultés sociales et humaines marquées". Ils "cumulent les problèmes financiers, de santé, de logement, de mobilité, de délinquance, de garde d’enfants, auxquels s'ajoute "le manque de soutien familial". Pour eux, "l’école classique est largement remise en cause dans sa capacité à accompagner un apprentissage et à orienter", constatent les auteurs d'une analyse de la DARES (ministère du Travail).
La majorité des jeunes "déclarent une confiance et une image de soi restaurées" par leur passage dans ces E2C. Y contribue "la mise en place de bilans dès qu’une action est terminée". Les portefeuilles de compétences ne sont en revanche "pas toujours adaptés" à un public qui est "dans l’immédiateté". La qualité des locaux joue aussi un rôle important, lorsqu'ils "donnent l’image d’un campus ou d’une ambiance d’entreprise". Cela n'empêche pas les E2C de compter un taux de sorties prématurées de 15 % à 35 %. "Il peut s’agir d’abandons, de démissions ou d’exclusions".
A la fin de leur parcours, les E2C doivent suivre les jeunes pendant un an. Ce suivi "est réalisé de façon inégale" et il apparaît insuffisant : il semblerait "qu’il y ait un taux d’abandon significatif des jeunes dans les phases d’emploi ou de formation qualifiante qui suivent le parcours dans l’E2C".
L'analyse est téléchargeable ici