Rythmes scolaires et territoires, les positions de l'AMRF, de l'AMF, de l'ADF, de la FCPE, de la PEEP (Yerres)
Paru dans Scolaire, Périscolaire le mercredi 03 septembre 2014.
La généralisation de la réforme des rythmes scolaires suscite de nombreuses réactions. Voici celles des communes rurales, de l'AMF, de la FCPE, de la PEEP, de l'ADF
"L’obligation de faire ne solutionne pas les difficultés de mise en place", estime l'association des maires ruraux (AMRF) qui n'ont "pas besoin d’injonctions de surveillant général mais plutôt d'accompagnement méthodologique, de temps, de moyens pérennes et significatifs, pour parvenir à mettre en œuvre correctement une réforme imposée sans concertation par l’État". L'association en appelle à "une refondation globale de son fonctionnement".
L'AMF attend un financement "dans la durée" et "réévaluée" de la réforme des rythmes scolaires. L'association des maires de France souligne que "23 communes seulement sur les 24 000 comptant une école publique ont mis à exécution leur menace de refuser d’ouvrir hier, premier mercredi de rentrée". Elles sont concentrées dans l’Essonne, la Loire, le Haut-Rhin et le Nord. Les maires se félicite de ce que les maires "aient trouvé des solutions pour appliquer la réforme", mais elle souligne "avec insistance" que "les communes ne sont pas en mesure de financer durablement un tel montant de dépenses", estimé entre 600 millions d’euros et un milliard. Elle "réitère sa demande de pérennisation du fonds d’amorçage et la réévaluation de son montant" et elle sera "particulièrement vigilante et active" lors de la discussion du budget 2015 au Parlement.
La FCPE nationale lance une pétition pour exiger "la gratuité des activités périscolaires", ce qui suppose un "financement pérenne par l’Etat". La FCPE Marseille annonce qu'elle "mobilise ses parents pour accueillir les enfants" que le maire "laisse sur le trottoir" puisque la municipalité n'est pas en mesure d'organiser, demain vendredi 5 septembre, l'accueil des élèves dont la fédération de parents "assurera la prise en charge". En revanche, à Yerres dont le maire, Nicolas Dupont-Aignan, a cadenassé les portes des écoles hier mercredi, la PEEP "soutient son maire" et dénonce "l'agressivité et la 'théâtralité' des personnes présentes devant l'école Beauregard (notamment les représentants de l'opposition municipale), en présence des médias et des forces de police…" Elle appelle l’Education nationale "à prendre en charge" l’encadrement des activités périscolaires.
L'ADF (assemblée des départements de France) rappelle que les Conseil généraux "consacrent plus de 4,8 milliards d’euros chaque année aux dépenses liées à l’éducation, soit une moyenne de 1 500 euros par collégien" et près de 2 milliards aux transports scolaires. "Près de 50 établissements supplémentaires ont été créés en 10 ans, ce qui a permis de ramener l’effectif des collèges "autour de 400 élèves au lieu de 750 auparavant". Les Départements sont "précurseurs" dans le domaine du numérique et ils "accompagnent chaque année des projets culturels, sportifs et environnementaux à portée pédagogique en lien avec les acteurs de leur territoire". A noter que le Loiret propose aux collégien une "appli mobile" qui "allie réussite scolaire et bons plans". Elle leur donne accès à des sites gratuits, comme Wikipedia, le dictionnaire des synonymes de l'université de Caen, un MOOC dédié aux collégiens par France TV Éducation, les sujets corrigés du brevet sur le Web pédagogique, le magazine Géo Ado... S'y ajoutent des informations sur les sorties que peut leur proposer le département ainsi que "des quiz et jeux-concours" conçus par la collectivité.