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Violences scolaires : attention aux "agressions indirectes", surtout de la part des filles (ministère québécois de l'éducation)

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Justice le jeudi 17 juillet 2014.
Mots clés : violences, filles, Québec

La violence entre élèves "peut être directe ou indirecte" constate le ministère québecois de l'éducation qui vient de publier un "plan d'action" pour la prévention de "la violence chez les garçons et les filles" ; il y définit notamment un type de violences qui met les adultes en difficulté. Ils "ne sauraient pas trop quoi faire" face à des agressions indirectes qui consistent à "commérer, faire courir des ragots, répandre des rumeurs, des médisances et des calomnies, ébruiter des secrets, parler dans le dos ou écrire des méchancetés (graffitis, courriels) sur quelqu’un, ridiculiser, dénigrer ou encore suggérer d’exclure une personne du groupe." Et cette forme de violence "possiblement la plus répandue tout en étant la moins connue". Elle est "surtout utilisée par les filles" et, lorsqu'elles en sont victimes, elles "disent que l’agression indirecte fait plus mal qu’être frappée ou poussée".

Mais ces comportements ""sont aussi utilisés par les garçons" dont l'évolution est assez différente. Pour eux, "jouer à se battre fait partie de l’apprentissage" et ils apprennent ainsi "la maîtrise de soi et la capacité de feindre en utilisant des gestes d’agression", ils cessent "graduellement de recourir à de véritables agressions et "ils développent l’art du compromis", mais aussi, éventuellement, l'art de la calomnie, qu'ils peuvent continuer d'utiliser une fois adultes. Ils sont en effet "influencés par les pressions sociales visant à décourager le recours à l’utilisation de coups physiques, de sorte qu’ils délaissent peu à peu les agressions physiques au profit de stratégies indirectes".

Les filles évitent généralement la confrontation

Du côté des filles, même si "on assiste récemment à une montée des agressions physiques", leur fréquence demeure "très inférieure à celle observée chez les garçons" et elles "évitent généralement la confrontation", mais "leurs disputes durent plus longtemps" et elles sont "plus souvent impliquées dans des conflits avec des amis et des membres de la famille que les garçons". D'ailleurs, "l’observation des comportements et des interactions au sein d’un groupe d’adolescentes révèle des dynamiques complexes, sophistiquées et très hiérarchisées (...) On trouve, dans chaque groupe de filles, celle qui commande, celles qui suivent et celles qui se sentent rejetées."

Le document, une quinzaine de pages, comporte aussi des recommandations pour "l’implantation d’une stratégie d’intervention" qui doit être "proactive et planifiée" car "une attitude passive de la part des adultes et l’absence d’intervention ont des répercussions sur la victime, l’agresseur, les témoins et sur l’ensemble de l’école" tandis qu'un système d’intervention "uniquement répressif" suscitera "du ressentiment" et poussera "l’auteur d’actes de violence à élaborer des stratégies plus subtiles", "encore plus difficiles à détecter". Il faut donc "augmenter la vigilance des intervenants, particulièrement face à l’agression relationnelle et à la violence chez les filles". Il faut aussi "offrir des activités intéressantes et valorisantes pour tous les élèves, particulièrement lors des récréations".

Un document à télécharger ici, son résumé sur le site du RIRE (réseau d'information pour la réussite éducative) ici.

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