PISA "culture financière" : les jeunes Français un peu en-dessous de la moyenne
Paru dans Scolaire le mercredi 09 juillet 2014.
Mots clés : PISA
Sur le bulletin de salaire d'une certaine Juliette Cassel, apparaissent son salaire brut, les déductions, son salaire net et son brut cumulé depuis le début de l'année. Laquelle de ces quatre sommes son employeur doit-il virer sur son compte en banque ? C'est l'un des exemples donnés par l'OCDE du PISA-2012 "culture financière" dont les résultats viennent d'être publiés.
Hors les élèves de la Région de Shanghai (603 points) et ceux de Colombie (379 points), les résultats des divers pays s'échelonnent entre 466 (Italie) et 541 points (Communauté flamande de Belgique). Les jeunes Français sont en peu en dessous de la moyenne. Ils réussissent moins bien que ne le donnent à penser leurs résultats en mathématiques et en compréhension de l'écrit. A noter aussi que les scores des garçons et des filles ne sont pas significativement différents, même si les garçons sont plus souvent aux niveaux extrêmes. "Un élève de milieu aisé obtient 50 points de plus qu’un élève de milieu modeste, c’est-à-dire un écart plus grand que la moyenne de l'OCDE." Et, à milieu social comparable, les élèves autochtones s'en sortent mieux que ceux qui sont nés à l'étranger ou dont les parents sont nés à l'étranger.
Ce PISA culture financière a été passé en Australie, Belgique (Communauté flamande), Shanghai-Chine, Colombie, Croatie, Espagne, Estonie, États-Unis, France, Israël, Italie, Lettonie, Nouvelle-Zélande, Pologne, République Tchèque, Russie, Slovaquie, Slovénie. Dans tous ces pays, "un échantillon additionnel d'élèves a été sélectionné dans les établissements ayant participé à l'évaluation globale", soit en France 1068 élèves de 225 établissements.
La compréhension de concepts financiers
L'exemple d'exercice donné ci-dessus est de "niveau 4" (sur 5) et il suppose que les élèves appliquent "leur compréhension de concepts financiers moins courants à des contextes auxquels ils ne seront confrontés qu’en approchant l’âge adulte". Ils comprennent les "conséquences en termes de coût du remboursement d’un emprunt sur une longue période" et ils savent "résoudre des problèmes quotidiens dans des contextes financiers moins courants".
Au niveau 1, ils "sont capables de reconnaître des produits et termes financiers courants et d’interpréter des informations liées à des concepts financiers de base", par exemple comprendre que celui qui reçoit une facture doit payer une certaine somme. Au niveau 2, ils reconnaissent sur cette même facture les "frais de port" et "ils peuvent interpréter les principaux éléments de documents financiers quotidiens". Au niveau 3, "ils peuvent donner des interprétations simples sur différents types de documents financiers", par exemple s'il vaut mieux acheter des actions quand le cours est bas ou quand le cours est haut. Au niveau 5, ils "savent décrire les conséquences potentielles de décisions financières, montrant ainsi leur compréhension [d'un] contexte financier élargi, comme les impôts sur le revenu".
Les exemples sont disponibles ici