Pour un meilleur accueil en centres de vacances pour les familles avec enfants handicapés (CNAF)
Paru dans Périscolaire le vendredi 04 juillet 2014.
"Très peu de structures de vacances réunissent l'ensemble des conditions nécessaires pour accueillir l'ensemble des membres de la famille" quand l'un des enfants est handicapé. C'est partant de ce constat que la CNAF lance "une expérimentation pour un meilleur accueil" de ces familles. La COG (convention d'objectifs et de gestion 2013-2017) permet en effet de multiplier progressivement par deux les aides à la parentalité, et elle met l'accent sur "l'importance des départs en vacances" dans ce cadre. Cinq centres ont été identifiés dans l'Aude, l'Hérault, l'Indre, le Morbihan et les Pyrénées atlantique. Au total, le montant total des aides aux séjours devrait progresser cette année de 8 % environ. C'est ce qu'annonce à la presse ce 4 juillet, dernier jour officiel de l'année scolaire, les responsables de la Caisse nationale d'allocations familiales et de VACAF, le service commun qui mutualise les aides de la quasi totalité des caisses, qu'il s'agisse de l'aide aux vacances familiales, de l'aide aux vacances sociales ("nécessitant un accompagnement pour l'organisation du séjour et pendant les vacances") ou de l'aide aux vacances des enfants en colonies ou camps d'été.
Au total l'an dernier, quelque 95 millions d'euros ont été distribués par les CAF en aides pour les départs en vacances, dont 12,5 millions "à des partenaires engagés dans les vacances des familles". En ce qui concerne l'expérimentation, elle suppose le repérage de structures véritablement désireuses d'accueillir des enfants qui peuvent être en fauteuil, mais qui peuvent aussi présenter des troubles du comportement, ce qui suppose une formation, ou à tout le moins, une sensibilisation des équipes éducatives. Celles-ci doivent par exemple prévoir un service de "baby sitting" qui donne aux parents des moments de répit. Le budget prévu cette année pour cette expérimentation et pour les séjours sociaux est d'environ 500 000 €.
Les responsables de la CNAF et de VACAF mettent l'accent sur la nécessité de travailler en amont, notamment avec les associations et les centres sociaux à l'accompagnement de familles qui n'ont pas recours aux prestations auxquelles elles ont pourtant droit, et qui n'imaginent pas pouvoir partir en vacances, du fait de leur situation sociale ou de la présence d'un enfant handicapé. Ils mettent aussi l'accent sur leur accueil dans des centres de vacances avec des familles "ordinaires" de façon à favoriser, à l'occasion de l'été, la mixité sociale.