Quel consensus pour le socle commun ? Le SGEN et la FSU posent la question, chacun à leur façon.
Paru dans Scolaire le mercredi 11 juin 2014.
Pour le SGEN, le projet de socle commun remis par le CSP (Conseil supérieur des programmes) au ministre "résulte d'un compromis" et "d'un consensus difficile à trouver entre les tenants d'une culture commune comme horizon inatteignable pour certains, et ceux d'un socle opérationnel garanti à tous" (cette formulation vise implicitement le SNES d'une part, le SE de l'autre, ndlr). Et la fédération CFDT de l'Education nationale pose la question: quand le président du CSP "demande au ministre de reprendre la main, n'est-ce pas tout simplement parce que la commande politique n'était pas assez claire sur la conception de l'école voulue par la nation" ?
Tel qu'il est, le texte "propose une démarche 'curriculaire' sans le dire franchement", il "affiche la culture commune comme objectif terminal", sans identifier "les compétences fondamentales" et sans constituer "un document opératoire pour les élèves, les familles et les enseignants". Enfin il ne tranche pas clairement sur la validation du socle commun et le SGEN craint que les "niveaux de réussite" n'aboutissent "à décliner une validation à plusieurs grades".
Pour la FSU, la démission d’Alain Boissinot "ne doit pas remettre pas en cause la dynamique engagée". Elle attend de son successeur qu'il "s’inscrive dans l’orientation engagée qui doit être confirmée". Elle considère en effet que le texte publié "a su traduire les équilibres issus de la loi de refondation". Elle "continuera à lutter contre toute tentative de retour au socle commun de 2005" et elle s’engagera "dans la construction du consensus nécessaire à l’évolution du système éducatif".