Socle commun : premières réactions du SNALC, du SE-UNSA et du SNFOLC
Paru dans Scolaire le mardi 10 juin 2014.
Les propositions du CSP (Conseil supérieur des programmes) pour la réécriture du socle commun sont publiées sur son site, ici.
Il suscite de premières réactions. Le syndicat FO des lycées et collèges dénonce la formule "assimiler la délivrance d'un brevet redéfini et la validation du socle" qui correspond, estime-t-il, à la disparition du brevet des collèges. Il estime de plus que les 5 domaines définis par le CSP sont "aussi flous qu'arbitraires" et éloignés de la définition des connaissances à transmettre; ils remettent en cause "la définition disciplinaire des programmes et leur définition annuelle" ainsi que la notation chiffrée. Le SNFOLC dénonce aussi le projet de décret qui sera examiné par le CSE du 12 juin et qui crée "les conseils de cycle et école-collège", ce qui "ouvre la voie aux adaptations locales de ce qui restera des programmes nationaux et horaires nationaux". Il rappelle son opposition au "décret sur les missions et obligations de service de M. Peillon dont la publication peut survenir d'un jour à l'autre".
"Ce socle-là ne refondera pas l’école" s'écrie à l'inserse le SE. Le syndicat UNSA des enseignants "exprime sa profonde déception et sa grande inquiétude à la lecture du projet de socle commun" qui se fonde sur "l’élève idéal" qui "a le bon goût d’aimer le gai savoir". Il regrette qu'il ne cite pas le cadre de référence européen et "les 7 compétences-clés". Il estime de plus que "les objectifs à évaluer seront beaucoup plus nombreux que dans l’ancien LPC" (livret personnel de compétences) et il fait deux critiques de fond : "en privilégiant une recherche du consensus entre les opposants et les partisans du socle commun, le CSP choisit la voie de l’immobilisme et de l’impuissance"; la responsabilité de leur échec ou de leur réussite est renvoyée aux élèves. "Quels sont les engagements pris par l’école envers les élèves et leurs familles ?"
Le SNALC (syndicat FGAF) des lycées et collèges a, pour sa part, "un sentiment mitigé". Le projet mentionne explicitement les disciplines scolaires et les langues anciennes, ce dont il se réjouit et il n'est pas opposé à ce que l'informatique soit présentée "comme discipline à part entière". Il est heureux de la suppression de l'annexe sur l'évaluation, "qui constituait une attaque violente et idéologiquement très orientée contre les pratiques des collègues" et reste attaché "à la note chiffrée". Mais il liste plusieurs points qui l'inquiètent, notamment la confusion des arts plastiques et de la musique dans une même rubrique.