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Benoît Hamon "usineur des réformes engagées"

Paru dans Scolaire, Périscolaire le jeudi 05 juin 2014.

Benoît Hamon a conclu, hier 4 juin, son "audition fleuve", plus de 3h, devant les députés de la commission des affaires culturelles, en se présentant comme "l'usineur des réformes engagées", conscient des inquiétudes qu'elles suscitent chez les parents, mais aussi de la nervosité qui règne trop souvent dans les établissements scolaires où les enseignants d'histoire, par exemple, peuvent être "interrogés sur la vérité historique de ce qu'ils enseignent". Il évoque la nécessité d'éduquer à l'image et à Internet pour permettre aux élèves de prendre du recul, et son souci de "faire baisser la nervosité". Il s'adresse à l'opposition et lui demande de voir l'Ecole comme un "lieu qui fédère et qui rassemble". Dès lors que les "diagnostics sont partagés", les solutions peuvent être envisagées sereinement, "sans opposer les uns aux autres", mais sans "acheter la paix sociale" avec de supposées concessions aux syndicats. Il dément d'ailleurs avoir fait un tel calcul à propos du report au 1er septembre de la pré-rentrée. Il aurait sinon trouvé une autre explication qu'un problème informatique, "il y avait mieux que cette excuse-là". Il n'en a tiré aucun "bénéfice politique" et il assume ces décisions qu'il est amené à prendre "même quand elles ne nous plaisent pas". Celle-ci "ne nous a pas fait plaisir."

Evidemment interrogé sur les rythmes scolaires, le ministre de l'Education nationale indique que 1% des 4 000 communes qui étaient déjà engagées dans la réforme ont souhaité profiter des assouplissements permis par le décret du 7 mai, et que, à en juger par les remontées sur 58 départements, c'est le cas de 5,1 % des communes qui vont la mettre en oeuvre à cette rentrée. Quant à celles qui s'y refuseraient, B. Hamon "doute de la valeur pédagogique, en termes d'instruction civique, d'un certain nombre de délibérations". Il ajoute que laisser aux communes le "libre-choix" de l'organisation scolaires, comme le demande l'UMP, créerait "encore plus d'inégalités". S'agissant du financement de la réforme, il confirme que le FARS, le fonds d'amorçage sera prolongé, mais que, sur son montant, les arbitrages sont "à venir" de même que sur sa répartition entre les communes, qui, laisse-t-il entendre, pourrait n'être pas automatique, même s'il ne lui appartient pas de "distribuer des smileys" sur la qualité des activités périscolaires. Le seul financement pérenne sera celui des CAF (caisses d'allocations familiales). Mais il ne veut pas rester sur cette question trop longtemps : "les rythmes scolaires, ça m'emm..., ça va m'emmener très très loin." Or les députés ont évoqué beaucoup d'autres questions. En voici l'essentiel.

BABEL. Il est faux de dire que l'Ecole "ne sait pas changer". Le ministre a d'ailleurs prévu la semaine prochaine une projection de "La Cour de Babel" devant un parterre de recteurs et d'inspecteurs généraux, ce documentaire témoignant de la capacité de l'Ecole à se mobiliser.

RASED. Des décisions seront bientôt annoncées en ce qui concerne l'avenir des RASED

CONCOURS. Benoît Hamon estime que "le vivier" de recrutement des enseignants est "en train d'être reconstitué", et il évoque "une évolution de l'attractivité du métier", "une atmosphère qui a changé".

CONTRATS. A Benoit Apparu qui dénonce la multiplicité des dispositifs et des contrats, dans le cadre de la politique de la Ville, des PEDT avec l'Education nationale, avec les CAF..., le ministre donne raison, il est d'accord sur le constat et il ajoute "on a effectivement un peu d'interministériel à faire".

ABCD. En ce qui concerne l'expérimentation des ABCD de l'égalité, B. Hamon réaffirme l'importance qu'il accorde à la lutte contre les stéréotypes. "Le respect mutuel, ça s'apprend", ajoute-t-il. Mais les objectifs sont plus importants que l'objet. "Je ne transigerai pas sur les objectifs, les voies et les moyens, nous en discuterons" quand l'évaluation du dispositif aura été rendue.

ESPE. Les Ecoles supérieures du professorat et de l'éducation qui n'ont pas reçu une accréditation complète, ou provisoire, ont présenté "ces jours-ci" leur "copie". Les arrêtés d'accréditation seront présentés au CNESER au mois de juillet.

REP. Les critères qui présideront l'an prochain à l'établissement de la carte des REP et REP+ seront transparents : nombre d'élèves en difficulté à l'entrée en 6ème, nombre d'élèves boursiers, habitant en ZUS et niveau de ressources des parents. Le ministre se dit toutefois soucieux de "ne pas couper dans leur élan" les équipes qui obtiennent de premiers résultats et dont les établissements seraient amenés à sortir de l'éducation prioritaire.

VOIE PROFESSIONNELLE. Vantant la nécessité de "liens plus forts" entre la voie professionnelle et l'Education nationale, posant la question de la possibilité "d'accélerer le processus de rénovation des diplômes", il annonce la labellisation prochaine de 10 nouveaux campus des métiers.

CANTAL. Le ministre n'est pas "fermé" à un élargissement de la "jurisprudence Cantal", un département rural où l'Education nationale s'engage à maintenir des postes après réorganisation de la carte scolaire, mais Benoît Hamon fait remarquer que la répartition des moyens est obligée de respecter les évolutions démographiques.

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