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Education prioritaire : B. Hamon veut instaurer un climat de confiance

Paru dans Scolaire le lundi 02 juin 2014.

"J'en ai la conviction, la France serait moins nerveuse si l'Ecole était moins anxieuse. Il faut apaiser le climat dans et autour de l'école." Benoît Hamon était ce lundi 2 juin, au collège Gayant de Douai, lequel, avec une école maternelle et une école élémentaire, constituera un "REP+" à la rentrée. Pour le ministre de l'Education nationale, c'est "par ruissellement" que peut se propager, de l'école au tissu social, un climat plus favorable, alors qu'on assiste "à une perte de confiance dans les institutions", parmi lesquelles figure l'Ecole. Celle-ci doit instaurer avec les parents "un climat de confiance", le dialogue avec eux doit être "riche", "permanent", même si chacun doit être "à sa place".

Ce déplacement n'a pas été pour le ministre l'occasion de faire des annonces; il estime d'ailleurs que "les enseignants sont saturés de changements". Mais il évoque les grands chantiers en cours, à commencer par "la numérisation de tous les établissements", le dernier mot donné aux parents pour l'orientation en fin de troisième, expérimentations pour lesquels les premiers retours sont "plutôt positifs", le socle commun, pour lequel il tranchera avant la fin de l'année. C'est, dit-il, "une décision extrêmement importante" qu'il sera amené à prendre, puisqu'elle renforcera, ou pas, la charnière entre l'école et le collège. Mais il ajoute : "On va repenser la scolarité obligatoire, se concentrer sur les apprentissages fondamentaux" alors que le pourcentage des élèves qui, en fin de 3ème maîtrisent les compétences attendues en français est passé de 54 à 42 %.

Les enseignants satisfaits des moyens dont ils disposeront l'an prochain

Benoît Hamon évoque aussi la refonte de la carte de l'éducation prioritaire qui devrait compter l'an prochain quelque 350 REP+ et 650 REP. Il prévient, certains territoires qui sont aujourd'hui en éducation prioritaire "ne le seront plus". C'est vraisemblablement l'académie de Lille qui comptera le plus de ces réseaux, c'est déjà elle qui totalise le plus grand nombre, onze, de REP+. Celui de Gayant, avec son collège de moins de 250 élèves, ayant vue sur des champs d'orge et de blé, a-t-il été choisi pour illustrer la diversité des REP, ou parce que Douai est une des rares villes passées de droite à gauche à l'occasion des municipales ?

Toujours est-il que le ministre a été bien reçu, par des enseignants satisfaits des moyens dont ils disposeront l'an prochain, très convaincus de l'importance "primordiale" de la concertation entre école élémentaire et collège, et qui attendent beaucoup d'une amélioration des relations avec les parents, notamment pour un meilleur suivi du travail à la maison. Quant aux deux déléguées des parents, elles sont impatientes de voir s'ouvrir le local pour leur accueil, et elles attendent qu'on ait pour leurs enfants les mêmes exigences que pour les autres.

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