Irrégularité du nombre des départs à la retraite des enseignants (DEPP)
Paru dans Scolaire le vendredi 30 mai 2014.
L'évolution du nombre de départs en retraite des enseignants depuis 10 ans (2003-2013) est extrêmement irrégulière, "sous les effets conjugués de la démographie et des réformes". La plupart des enseignants du second degré pouvant partir en retraite dans les années années 2003- 2005 "sont nés entre 1943 et 1945" et "ils appartiennent aux générations creuses de la seconde guerre mondiale". Viennent ensuite les générations du baby-boom, et au début des années 70, les recrutements sont massifs, mais "les personnes nées au début des années 1950 ont été en âge de passer les concours à un moment où le nombre de postes diminuait", ce qui "est en partie à l’origine de la baisse des départs observée à partir de 2009". La courbe est différente pour les enseignants du 1er degré. Dans les années 2000, ils peuvent partir en retraite dès 55 ans. "Ceux qui atteignent l’âge d’ouverture des droits en 2003 sont donc nés en 1948, génération ayant fourni de nombreux instituteurs".
Mais "la démographie ne suffit pas à expliquer toutes les variations observées. L’annonce de la réforme des retraites de 2010 est sans doute à l’origine du surcroît de départs observé cette année-là" tandis que "la baisse structurelle du nombre de nouveaux retraités au cours des dix dernières années doit être attribuée en grande partie à l’augmentation progressive de la durée de cotisation nécessaire à l’obtention d’une pension à taux plein".
Par ailleurs, hors dispositif "parent de trois enfants", l'âge moyen de départ en retraite des femmes est très proche de celui des hommes.
"Le nombre de départs en retraite des personnels de l’éducation nationale a fortement diminué entre 2003 et 2013", note d'information n° 18, téléchargeable ici