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L’Observatoire des rythmes et des temps de vie des enfants et des jeunes s’installe

Paru dans Scolaire, Périscolaire le jeudi 15 mai 2014.

L’Observatoire des rythmes et des temps de vie des enfants et des jeunes, l’ORTEJ (voir ToutEduc ici), tenait sa séance inaugurale d’installation ce 15 mai. Cette association, qui se veut laïque, citoyenne, pluraliste et indépendante, a pour objectif principal de développer les échanges, les analyses, les évaluations et les recherches scientifiques pour une meilleure prise en compte des rythmes de vie et des besoins éducatifs des enfants et des jeunes.

Elle se compose, à ce jour, de 60 personnes, morales et physiques, parmi lesquelles l'ANDEV, l'ATPS, la CASDEN-BP, la FDDEN, les EEDF, la FCPE, l'OCCE, le SE-UNSA, le SGEN- CFDT, le SIEN, le SNPDEN, l'Université de Tours, Daniel Alaphilippe (professeur émérite, Université de Tours), Anne Carayon (personne qualifiée), René Clarisse ( Université de Tours), Jacques Durand (personne qualifiée), Santagio Estaun (Université autonome de Barcelone), Georges Fotinos (personne qualifiée), Nadine Le Floc'h ( Université de Tours), Louisa Marouf (Université de Tizi-Ouzou), Alain Reinberg (professeur, Fondation Rothschild), François Testu (professeur émérite, Université de Tours), Yvan Touitou (professeur, Pitié Salpétrière, Paris)…

Elle se fixe cinq axes de travail, au regard de l’aménagement du temps des enfants et des jeunes : santé et qualité de vie des enfants et des jeunes ; réussite, apprentissages et activités cognitives ; rythmes de vie éducatifs et familiaux des enfants et des jeunes ; qualité de vie au travail des éducateurs ; climat scolaire. Elle se propose de publier des "4 pages" et des études.

La fatigue des enfants n'a pas été mesurée

Pour l’ORTEJ, si les discours sur la fatigue des enfants qui résulterait des nouveaux rythmes scolaires doivent être pris en compte, il lui paraît nécessaire d’intégrer également la question du sommeil, du temps passé à la maison devant les consoles ou encore de l’inflation d’activités pratiquées dans un certain nombre de familles car, en définitive, le temps scolaire ne représente que 15% du temps de vie des enfants. Par ailleurs, cette "fatigue" nouvelle n’a fait l’objet d’aucune mesure psychologique ou physiologique. Or, sur les questions qui relèvent de la problématique des rythmes de vie des enfants et des jeunes, des démarches, des évaluations rigoureuses sont nécessaires. Il y en a eu, tant en France qu’à l’étranger et, en réponse à une question de ToutEduc, l’association annonce qu’elle pourrait les répertorier sur son futur blog.

Si, pour l’ORTEJ, le nouveau décret sur les rythmes (Hamon) vient en ajout du premier (Peillon), la circulaire consécutive au second décret lui semble négative. L’Observatoire estime que la journée de six heures expérimentée depuis plus d'un siècle a montré ses limites à travers les résultats des différentes enquêtes internationales. Il est aberrant d'autoriser son maintien. Il est important que cette journée soit régulièrement plus courte. L'aménagement du calendrier scolaire ne peut s'envisager que dans cette optique. Le vendredi après-midi, lui, doit être réservé aux enseignements car l’association craint que la possibilité ouverte d’y regrouper les activités périscolaires ne soit pas utilisée que marginalement et passagèrement. Or, plus la coupure du week-end est longue, plus la reprise des apprentissages scolaires est difficile. De plus, les activités complémentaires de l'école n'étant pas obligatoires et les enfants des milieux en difficulté n’étant pas dans une attitude de fréquentation spontanée de ces temps, la coupure du week-end passerait de deux jours à deux jours et demi pour un certain nombre d’élèves et la désynchronisation se ferait ressentir encore plus longtemps (lundi, mardi matin) et plus négativement (fatigue, performances scolaires plus faibles).

Etudier la qualité des apprentissages

Ce temps du vendredi après-midi ne serait acceptable que s’il y avait classe le samedi matin. D’ailleurs, selon l’Ortej, l’organisation du vendredi après-midi a fait l’objet de demandes lors du Conseil supérieur de l’éducation afin d’en éliminer les conséquences dommageables. En outre, toutes les petites vacances, notamment celles d'automne, durent actuellement deux semaines. Il a été montré que seul ce minimum de deux semaines de vacances permet le repos et la détente… Enfin, les évaluations des nouvelles "expérimentations" en matière d'aménagement ne peuvent se limiter à des statistiques. Elles doivent étudier la qualité des apprentissages et également les conséquences sur les comportements et les rythmes de vie des enfants dans et en dehors de l'école.

Quant au principe des 864 heures de volume annuel d’enseignement à l’école, il est une affirmation répétée sans qu’elle soit questionnée et ce alors qu’on ne se préoccupe pas de ce qu’apporte aux élèves l’éducation populaire.

L’Observatoire avait placé beaucoup d’espoir dans le premier décret (Peillon). Pour lui, le rejet du rapport de la mission commune d’information du Sénat n’a rien à voir avec la préoccupation de l’intérêt de l’enfant et du jeune (voir ToutEduc ici), pourtant proclamée par tous il y a deux ans. Et si des maires refusent d’appliquer la loi, il revient aux responsables de la faire appliquer.

 

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