Journée du retrait de l'école : un mouvement de fond ? (Luc Cédelle)
Paru dans Scolaire le lundi 12 mai 2014.
Les activistes "anti-théorie du genre" annoncent, ce lundi 12 mai, une "journée de retrait de l'école". Sur son blog, Luc Cédelle (journaliste, Le Monde) note que la précédente, le 31 mars, a été faiblement suivie. Il ne considère pas pourtant que le mouvement s'essoufle et en propose une analyse très détaillée. "Dans l'hypothèse d'une vraie percée, qu'on ne peut pas encore exclure, c'est, au-delà de l'école publique et de ses défenseurs, toute la culture politique française, toute notre façon d'être en politique qui se trouverait démunie, désemparée face à un tel phénomène" d'autant que "toutes les prises de parole verbales ou écrites de ce mouvement se terminent par un solennel vaincre ou mourir" et que Farida Belghoul déclare qu'elle est "prête à payer le prix du sang" contre "une abomination", une "perversion", un "projet diabolique" dont il faudrait "sauver nos enfants".
Et le mouvement a réussi la convergence entre extrémistes musulmans et catholiques pour "un combat de civilisation", d'une violence toute autre que celle de la manifestation pour tous. "Loin du complexe du minoritaire, l'opération JRE est vécue de l'intérieur par ses promoteurs comme une avant-garde pleine d'avenir, à l'aube d'une bataille historique."
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