Recrutement des enseignants : inquiétudes sur le 2ème concours 2013
Paru dans Scolaire le mercredi 30 avril 2014.
Le SNUIPP annonce que 875 postes n'ont pas été pourvus au concours exceptionnel de recrutement des professeurs des écoles, soit, calcule le syndicat FSU du 1er degré, 10 % des postes ouverts au concours. "Seules huit académies sur trente font le plein" et dans l'académie de Versailles, 252 postes n'ont pas été pourvus, 142 à Créteil, 64 à Lille, 47 à Toulouse, 45 à Amiens, 38 à Grenoble... "La session 2013 avait déjà été marquée par une perte de 343 postes." Le syndicat demande au ministre que ces postes non pourvus soient "reportés sur le concours rénové 2014" au mois de juin.
Pour sa part, le SNALC "vient d'apprendre que moins de 50% des postes ont été pourvus au CAPES de Mathématiques". Il s'agit du second concours exceptionnel de 2013. Le syndicat FGAF du second degré avait déjà noté que tous les postes n'avaient pas été pourvus en Arts plastiques et il demande "une réaction rapide et de grande envergure de la part du gouvernement".
Le SNES estime que les premiers résultats sont alarmants: 799 postes non pourvus en mathématiques (sur 1592 ouverts), 19 en SES (sur 170), 104 sur 260 en Arts plastiques, 28 sur 300 au concours de CPE. Le syndicat FSU des enseignements de second degré propose une analyse des causes de cette "hécatombe". Au moment des inscriptions, en janvier 2013," aucune mesure pour lutter contre la crise de recrutement n’était en place" et les admissibles ayant "un service d’enseignement à tiers temps", "n’ont pas eu le temps de préparer correctement les oraux et leur master". Ceux qui avaient déjà un master n’étaient plus inscrits à l’université, et "la formation promise s’est avérée en réalité quasi inexistante. Le syndicat estime que "le ministère se doit de solliciter une nouvelle réunion des jurys pour envisager d’augmenter le nombre d’admis" et que "les postes définitivement non pourvus doivent être reversés sur les autres concours 2014 pour lesquels des listes complémentaires doivent être ouvertes".Quant aux candidats "collés définitivement", ils ne doivent pas être recrutés "comme non-titulaires", mais ils doivent se voir offrir une formation "leur permettant d’être admis à la prochaine session de concours".