Statut des enseignants du second degré : les réactions du "collectif Racine", du SNES et de FO
Paru dans Scolaire le mercredi 02 avril 2014.
Pour le "Collectif Racine" (Bleu Marine), "la récriture des décrets de 1950" accentue "la territorialisation de l’Education nationale" et contribue à "augmenter le temps de travail des enseignants (sans augmentation de salaire)". Elle tend à "dissoudre leur mission d’instruction en introduisant au nombre de leurs obligations de service des 'missions liées à l’activité d’enseignement' et des 'missions complémentaires' n’ayant plus rien à voir avec celle de transmettre le savoir". Le collectif y voit la marque des "orientations imposées" par "Bruxelles", en termes de "désengagement de l’Etat au profit des territoires" ou "d’austérité salariale". Il apporte son soutien à FO qui a voté contre lors du CTM du 27 mars, et dénonce "la trahison" du SNES qui, en s'abstenant "a donné son aval au projet de décret".
Il semble répondre ainsi, ce 2 avril, au SNES qui dans un communiqué publié le 27 listait les points positifs de ce texte dont il considère pourtant qu'il est "loin d'être satisfaisant" (voir ToutEduc ici et ici). FO pour sa part, dans un communiqué également publié le 27, expliquait son vote : "Le projet redéfinit les obligations de service autour d'un ensemble de missions, celle d'enseignement devenant de fait une mission parmi les autres". La fédération de l'enseignement estime de plus que ce texte fait référence à la "réglementation sur le temps de travail applicable à l'ensemble de la fonction publique, autrement dit les 1607 heures globales annuelles", ce qui permettrait "d'imposer localement un temps de présence allongé pour toutes sortes de tâches". Il y voit aussi une possible "remise en cause de la spécificité des corps nationaux et de leur statut, un pas vers une même filière de métier regroupant notamment les certifiés et les professeurs de lycée professionnel".