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Le SNES et la FSU sont des "réformateurs contestataires" (B. Groison)

Paru dans Scolaire le mardi 01 avril 2014.

Le SNES "ne s’est pas aligné sur le discours d’adaptation de certaines organisations mais pas non plus sur de fausses postures radicales". Frédérique Rolet, co-secrétaire générale du SNES a ouvert hier 31 mars le congrès du syndicat des enseignements de second degré en définissant sa position et en se démarquant du SE-UNSA et du SGEN d'une part, de FO et de SUD de l'autre. De même Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU est intervenue pour donner une feuille de route aux syndicats de la fédération: "continuer à proposer, négocier, débattre, agir avec les personnels et travailler au rassemblement des forces. Réformateurs contestataires en quelque sorte."

Il s'agit en effet pour elle de relever "deux défis, contribuer à la création d'alternatives [et] faire face à la défiance qui est énorme à l'égard des organisations démocratiques dont les organisations syndicales". Mais elle prévient le futur gouvernement, "les 60 000 postes, la formation sont des engagements de campagne présidentielle (...) et nous n'accepterons aucun retour en arrière". Avec les élections professionnelles à venir, elle fixe un objectif, redonner à la FSU "la première place" pour la Fonction publique d'Etat et être représentatif à la Fonction publique territoriale.

La perspective d'une action unitaire

Frédérique Rolet fait pour sa part le constat des difficultés du syndicalisme: "le 18 mars, CGT, FO, Solidaires et FSU appelaient à la grève et aux manifestations contre la politique d’austérité (...). Force est de constater que nous n’avons pas réussi à créer une mobilisation à la hauteur des exigences, (...) les mobilisations sociales n’ont jamais, ces derniers mois, été à la hauteur de nos attentes (...)". Et pourtant, dans la Fonction publique, la perspective d’une action unitaire se dessine (...) Une nouvelle réunion, le 3 avril définira la plateforme commune et précisera les modalités d’action" tandis qu'au niveau européen "une manif [est prévue] à Bruxelles le 4 avril" contre les politiques d'austérité.

Elle évoque aussi l'action dans l'Education nationale : "Tant au lycée qu’au collège, de nouvelles réformes doivent voir le jour qui ne peuvent passer par un affaiblissement des cadres nationaux, la définition locale des horaires, la mise en concurrence des disciplines." La réflexion concerne "l’articulation premier/second degré ou troisième/seconde", "la conception du nouveau socle de connaissances, de compétences et de culture", "l’amélioration de la formation initiale et continue de tous les enseignants", "la réflexion pédagogique sur les contenus et leurs pratiques", "la recherche de la cohérence des programmes scolaires", les programmes avec le collectif CORPUS (voir ToutEduc ici) ou encore "le travail avec ATD Quart Monde"...

L’école fondamentale, hydre de Lerne

Mais la porte-parole du syndicat pose aussi des limites : "l’école fondamentale, telle l’hydre de Lerne, resurgit sous le vocable d’école du socle , toujours fondée sur les mêmes présupposés : l’opposition premier et second degré , la vindicte contre les disciplines accusées de tous les maux, la minimisation des apprentissages au profit d’objectifs généraux transversaux manquant de fondements."

Elle justifie aussi la position du syndicat qui s'est abstenu lors du vote, au CTM, du décret statutaire sur les enseignants du second degré. "Ce nouveau texte dégrade-t-il la situation des enseignants du second degré ? Loin de cela, il préserve les principes identitaires du métier, garantit plus de lisibilité et d’équité dans la gestion des établissements, apporte quelques améliorations qu’il nous faudra conforter et élargir, notamment dans le cas de l’éducation prioritaire." Mais il n'apporte pas "les réponses indispensables à la résolution de la crise de recrutement en revalorisant le métier, en diminuant un temps de travail devenu de plus en plus pesant" et il n'est pas "de nature à permettre une gestion plus démocratique des établissements" ni à "rendre aux équipes pédagogiques leur capacité d’initiative et de décisions".

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