Pré-requis de la lecture et conscience phonologique : vive la musique (Université de Montréal)
Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire, Culture le jeudi 27 mars 2014.
"L’acquisition des habiletés en lecture et en écriture est favorisée par une éducation musicale précoce, notamment parce que l’apprentissage de la musique aide la mémoire auditive", estime Jonathan Bolduc, chercheur associé au Laboratoire international de recherche sur le cerveau, la musique et le son (BRAMS) de l'Université de Montréal. Pour le psychologue, enseignant à l'école maternelle, "les activités musicales favorisent le développement de la conscience phonologique, soit les habiletés à percevoir, segmenter et manipuler les unités sonores du langage".
Il a notamment travaillé sur la relation "entre l'éveil à l'écrit et la musique chez des élèves âgés de cinq et six ans" et montré que "les sujets qui pouvaient distinguer la hauteur des sons parvenaient aussi à mieux repérer les rimes, les syllabes et les phonèmes". Sa directrice de thèse, Isabelle Montésinos-Gelet ajoute que "la musique est un véhicule pour aller chercher les enfants qui se sentent insécurisés par rapport à l'apprentissage de la langue. Lorsqu'on passe par la musique, c'est moins menaçant. Du coup, ils se prêtent plus facilement au jeu et, ce faisant, ils travaillent leur mémoire auditive. Cela a un effet positif sur le développement de la conscience phonologique."
Le site de l'Université de Montréal ici.