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"Si on coupe dans les budgets 'éducation', les conséquences seront terribles !" (V. Peillon)

Paru dans Scolaire le jeudi 27 mars 2014.
Mots clés : Peillon, Diouf, Francophonie, Afrique, langues

"Si on coupe dans les budgets 'éducation', les conséquences seront terribles !" prévient Vincent Peillon. Le ministre de l'Education nationale ouvrait ce matin une conférence internationale sur "l'enjeu des langues" pour la réussite de l'éducation en Afrique. Et Abdou Diouf, secrétaire général de la Francophonie, lui a répondu par une anecdote. Comme le président Senghor déclinait une liste de "premières priorités" pour le Sénégal sans citer l'éducation, il avait laissé son auditoire marquer sa surprise avant de définir l'éducation comme une "sur-priorité"!

Le ministre français considère pour sa part que "nous avons à être capables de faire avec l'Afrique un très grand ensemble", et de constituer sur les deux rives de la Méditerranée "un espace de démocratie, de prospérité, et donc d'éducation". Ce serait "un mauvais tour" à jouer à la France de ne pas considérer les enjeux du développement africain comme prioritaires, car si "nous ne faisons pas plus et mieux, d'autres le feront". La construction de cet "espace éducatif franco-africain" est la "clé de l'avenir" et ne représente certainement pas "un fardeau". Vincent Peillon pense bien sûr à l'enseignement des langues, mais il cite trois autres domaines, le numérique, la formation professionnelle des enseignants, et la formation technique et professionnelle que réclament les investisseurs et les entreprises pour s'implanter sur le continent.

L'ancien président sénégalais se situe davantage sur le terrain linguistique. Certes, il faut d'abord "installer confortablement l'enfant dans sa langue maternelle" avant de passer à la "langue de référence" et au français, mais pour les parents, un enseignement en wolof peut être perçu comme "un enseignement au rabais". Ce sera un travail de longue haleine de les convaincre. Il faut aussi convaincre les "grands bailleurs de fonds", et le combat se mène "à l'échelle du continent tout entier".

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