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Un diplôme caméléon : le Certificat d’aptitude professionnelle

Paru dans Scolaire, Orientation le jeudi 13 mars 2014.

Créé en 1911 sous le nom de CCP (certificat de capacité professionnelle) et prenant son appellation actuelle de CAP (certificat d’aptitude professionnelle) en 1919 avec la loi Astier qui l’intègre dans une vision où on passe de la "capacité" à "l’aptitude" et dans une conception de formation "méthodique et complète" de l’Homme, du citoyen et du producteur , sa "refondation", engagée à partir de 1998 par Claude Allègre, alors ministre de l’Education nationale, et poursuivie par ses successeurs, demeure encore incertaine en ce début de XXIème siècle.

Mais elle révèle sa principale qualité : la plasticité. Désormais autant obtenu par l’apprentissage que par des voies indirectes comme la VAE (validation des acquis de l’expérience), la formation continue et les candidatures libres, que par la voie scolaire, certification encore reconnue par de nombreux secteurs d’activité voire mobilisée lors de la professionnalisation de nouveaux secteurs, et enfin outil de la remédiation scolaire et sociale, il dévoile ainsi le secret de sa longévité : une grande capacité de transformation et d’adaptation semblable au caméléon.

Telle est la conclusion du premier article du numéro 54 de "CPC info", revue semestrielle des commissions consultatives professionnelles (CPC) du ministère de l’Education nationale, numéro consacré à la place du CAP aujourd’hui. Le CAP a été menacé de disparition par la création du BEP (brevet d’études professionnelles) parce que trop spécialisé et par la création du Baccalauréat professionnel. Il est apparu alors "dépassé" au regard de la volonté d’élever le niveau de formation de la jeunesse, ce qui a souvent abouti à le transformer en réceptacle de jeunes exposés aux difficultés; il était de plus rejeté par un certain nombre de secteurs d’emplois. Il retrouve grâce parce que métier et savoir-faire sont à nouveau anoblis, que les emplois d’exécution persistent et même se déploient dans certains domaines d’activités, et qu’à défaut de CAP, ce sont les CQP (certificats de qualification professionnelle de branches) qui s’imposent. Aujourd’hui, la voie professionnelle ne prépare plus qu’à deux diplômes : le baccalauréat professionnel (Bac pro) et le CAP, ce dernier conduisant à la poursuite d’études avec la création d’une passerelle avec la 1ère professionnelle de Bac pro.

D’autres articles de la revue viennent éclairer le thème avec, notamment, une approche statistique des flux et des diplômés, et une analyse des poursuites d’études selon les spécialités ; s'y ajoutent une analyse du cadre règlementaire propre au CAP et une approche plus sectorielle avec des articles sur le rôle de ce diplôme dans des secteurs traditionnels, parmi lesquels les métiers d’art, et dans les secteurs industriels de haute technologie. Le CAP joue aussi un rôle important dans le cadre de rénovations de filières comme le montrent des articles sur le transport fluvial, les métiers de la pierre ou l’orfèvrerie…

Le site des CPC ici

Arnold Bac

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