Plusieurs syndicats enseignants mobilisent en région parisienne, et manifestent devant le ministère
Paru dans Scolaire le jeudi 13 février 2014.
Mille à quinze cents enseignants des collèges et des écoles primaire des Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne se sont rendus au ministère de l’Education nationale ce jeudi 13 février, parfois accompagnés par des lycéens. Une délégation des syndicats présents (SNES-FSU, SNUIPP-FSU, FNEC-FO, SN-FO, SUD éducation, CGT Educ’action) devait être reçue par des représentants de Vincent Peillon.
Ils détaillent les conséquences des dotations prévues pour l'année prochaine. A La Courneuve, les dix-sept remplaçants en maternelle ne seraient plus que 9; or cette année il a déjà fallu faire appel à une contractuelle trouvée par bouche à oreille. A Gentilly et dans les communes environnantes, ce sont des sections sports qui voient leurs heures "rabotées". "On sait qu’il n’y a pas les moyens pour le 'plus de maîtres que de classes', pour la formation continue, le DASEN le fait savoir, on sait qu’on ne peut avoir tout de suite ce qu’on demande", déclare à ToutEduc un militant du SNUIPP de Seine-Saint-Denis qui voudrait, à défaut, un échéancier. Une enseignante du Val-de-Marne estime que la manifestation est "minimale", mais elle ajoute : "c’est normal, les dotations ne sont arrivées que le 4 février, il faut les décortiquer."
Les manifestants ne sont pas convaincus par le projet d'évolution du métier d'enseignant du second degré et par la perspective de voir prises en compte les activités hors la classe : "on a établi la moyenne hebdomadaire de notre collège et on arrive à 49 heures par enseignant avec ‘les tâches administratives’, on fait déjà sans considération de moyens", lâche une autre de ses collègues du Val-de-Marne.
Les syndicats proposaient ce soir aux enseignants de participer à une assemblée générale des établissements mobilisés en région parisienne. Ils demandent "un abondement ministériel des moyens en heures et en postes pour 2014-15" et ils appellent à "l’élargissement de la mobilisation", qui a démarré en Seine-Saint-Denis et dans les Hauts-de-Seine.