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Les chefs d’établissement du privé sont "des managers et des pédagogues" (SNCEEL)

Paru dans Scolaire le vendredi 24 janvier 2014.

Les chefs d’établissement du privé, travaillant dans une large autonomie, sont "des managers et des pédagogues", déclare à ToutEduc Didier Retourné - vice-président du SNCEEL, syndicat des chefs d’établissement du privé. Réunis pour leur congrès annuel les 22 et 23 janvier à Issy-les-Moulineaux, les participants ont planché sur le thème "piloter entre ruptures et cohérences". "Il faut veiller à ce que les ruptures ne se transforment pas en fractures", affirme Pascal Balmand, secrétaire général de l'enseignement catholique.

Pascal Balmand déclare que le chef d'établissement doit apporter un message de confiance et d’espérance. Il faut "faire en sorte que les gamins de Versailles aillent plus loin que Saint Germain en Laye et connaissent un peu Saint-Denis. Et que les enfants d'Aulnay partagent quelque chose avec ceux de Versailles". L’ancien directeur diocésain de Seine-Saint-Denis appelle à la mixité sociale. "Il a l’habitude de dire qu’il faut tisser des liens de clocher à clocher", commente Didier Retourné.

Le chef d’établissement du groupe scolaire Fénelon, regroupant école primaire, collège et lycée, à Elbeuf dans le diocèse de Rouen, rappelle que le syndicat soutient "la démarche de la loi de refondation mais, même si nous sommes conscients que tout ne peut être changée brutalement, nous regrettons parfois que cela n’aille pas assez vite. Comme c’est le cas pour la connexion entre la classe de CM2 et la 6e, l’école du socle commun". Il invoque "la lourdeur administrative de l’Education nationale" et une communauté éducative ayant subi de nombreuses réformes "non accompagnées" qui aurait "du mal à croire que tout peut changer".

L’enseignement privé sous contrat met en place "ce que la loi recommande mais nous ne sommes par concernés par exemple par la politique de l’éducation prioritaire telle qu’elle existe dans l’enseignement public. Ce qui ne nous empêche pas d’être interpelés humainement et de nous interroger sur ce que nous faisons pour faire réussir nos élèves les plus en difficulté." Les établissements mettent en place des groupes de niveaux ou des dédoublements de classes, "jouant la carte de l’inclusion". "Nous n’avons pas les mêmes moyens mais c’est à nous d’inventer des solutions".

"Grâce à l’autonomie, nous privilégions telle ou telle posture en fonction de choix qui tiennent compte du tissu local et social", explique le chef d’établissement, donnant l’exemple de l’application de la réforme des rythmes scolaires. Ainsi, certains établissements ont continué de faire classe  quatre jours et demi  après la réforme de Xavier Darcos en 2008, d’autres n’appliqueront pas la réforme Peillon.

La principale difficulté de l’enseignement privé, reste le recrutement des enseignants. "Nous sommes en train de remonter le courant mais il  manque encore des candidats pour remplacer les professeurs malades ou partant en retraite, surtout dans les matières scientifiques".

850 000 élèves sont scolarisés dans 2500 écoles et établissement de l’enseignement privé.

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