L'OCDE a bonne presse, les enseignants français hésitent à répondre à ses questions
Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire, Culture, Orientation le mercredi 09 septembre 2009.
L'OCDE a présenté, au cours d'une conférence de presse, son édition annuelle des "Regards sur l'éducation". Autrefois considérée comme un temple du libéralisme, donc suspecte, l'organisation est devenue l'augure capable de nous dire l'avenir de notre système éducatif, et ses indicateurs l'aune à laquelle jauger notre ministre de l'Education nationale. D'où une inflation de commentaires dans la presse. Les lecteurs de ToutEduc auraient tort de s'en contenter (lire cependant l'édito du Café). Ils peuvent se promener librement dans ces "Regards sur l'éducation", téléchargeables gratuitement. Tous y trouveront matière à réflexion.
On y apprend par exemple, p. 31, que nos élèves sont en-dessous de la moyenne des pays de l'OCDE pour l'excellence en sciences, et que nos dépenses par élève ou étudiant sont également inférieures à la moyenne. Nos enseignants sont plutôt mal payés, mais ils n'ont pas participé à l'enquête Talis qui permettrait de savoir s'ils sont satisfaits de leurs conditions de travail (les Norvégiens le sont tout particulièrement), et quelle part du temps de la classe est consacrée à faire de la discipline (un peu plus de 10% en moyenne pour les pays participants, 20% au Brésil). On y apprend aussi que c'est en Islande et en Autriche qu'il y a le plus d'enseignants "constructivistes" (l’enseignant a pour rôle de susciter le questionnement chez ses élèves) et en Italie qu'il y a le plus de partisans de la transmission directe (l’enseignant a pour mission de transmettre des savoirs d’une manière claire et structurée). L'OCDE ne dit pas que l'une est supérieure à l'autre...