REP : les réactions de l'OZP, des médecins scolaires, de la PEEP, du sénateur Carle. Unanimité à Marseille
Paru dans Scolaire le dimanche 19 janvier 2014.
Voici d'autres réactions aux annonces de Vincent Peillon relatives à la refondation de l'éducation prioritaire.
L'OZP (l'observatoire de l'éducation prioritaire) salue "un plan ambitieux" qui fait "le choix de la transformation des pratiques et des organisations pédagogiques et éducatives". Il reconnaît "la réalité du métier d’enseignant en éducation prioritaire" pour "faire émerger un collectif professionnel, de la maternelle au collège". Mais l'association liste des conditions pour sa réussite : un pilotage national, académique et départemental, l’accompagnement des équipes, un plan de formation ambitieux, la pérennisation des mesures ...
Les parents d'élèves de la PEEP saluent "un bon début" mais ils espèrent "que cette énième refonte va réellement modifier les choses même si elle n’aborde pas la question des contenus pédagogiques et des programmes scolaires qu'il faudrait adapter aux élèves en difficulté".
Le syndicat UNSA des médecins scolaires constate que ces derniers ne sont pas mentionnés dans le plan alors que le recours "à un médecin de l’Éducation nationale est fondamental pour répondre aux besoins des élèves les plus en difficulté". Mais il y a pénurie de médecins et il faudrait reconstituer un vivier et leur assurer des perspectives de carrière.
Contact 06 81 50 36 05 et snmsu@unsa-education.org
Selon "La Provence", une dizaine de REP marseillais pourraient bénéficier dès la rentrée 2014 des mesures annoncées par Vincent Peillon. "Sans surprise, le candidat PS Patrick Mennucci applaudit des deux mains"; pour Christophe Madrolle, "un des leaders du MoDem marseillais", cette réforme va plutôt "dans le bon sens" et Yves Moraine, porte-parole de la majorité UMP sortante, "se félicite lui aussi d'une décision ministérielle" qui complète, dit-il, "les efforts faits par la mairie depuis 13 ans". Le quotidien conclut "Ce qu'on appelle un vrai consensus".
La Provence ici
Le sénateur Jean-Claude Carle craint pour sa part que "la création des REP [ne] s’apparente plus à une coquille vide qu’à un véritable plan de combat contre le déterminisme scolaire". Il dénonce une augmentation des salaires de l'ordre de 50 €, insuffisante pour que les enseignants "se sentent mieux considérés" et les neuf jours pris sur les horaires élèves pour la concertation, alors qu'il faudrait davantage de "temps disponible pour l’apprentissage de la lecture, de l’écriture et du calcul". Il "s’interroge" également sur la volonté du ministre d’encourager les enseignants à développer de nouvelles pratiques pédagogiques" alors qu'il faudrait "mettre à la disposition des enseignants les ressources pédagogiques dont des expérimentations scientifiquement validées ont démontré qu’elles ont un effet significatif sur la progression des élèves faibles". Le sénateur fait notamment référence au programme PARLER et aux travaux de S. Dehaene, sans les citer toutefois.