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PISA : les réactions des syndicats enseignants, des fédérations de parents et de l'UE

Paru dans Scolaire le mercredi 04 décembre 2013.

Les réactions à la publication des résultats de l’enquête PISA 2012 sont innombrables. Voici celles de la FNEC, du SGEN, du SNALC, de la FSU, du SNUIPP, de la PEEP, de la FCPE et de l'Union européenne.

La FNEC (fédération FO de l'enseignement) estime qu'il faut "résister à l’électrochoc dévastateur que le gouvernement entend imposer à l’école républicaine, à son fonctionnement, à ses missions et aux fonctionnaires d’Etat", alors que le Premier ministre y voit un "électrochoc salutaire pour ceux qui s’opposent aux changements". Elle voit dans les résultats de PISA les conséquences "de toutes les réformes mises en place depuis de nombreuses années par les gouvernements successifs". Quant aux réformes en cours, elle doute de leur efficacité : peut-on prétendre "régler les problèmes d’apprentissage de la lecture, de l’écriture, du calcul et plus généralement du décrochage scolaire en mêlant le scolaire et le périscolaire?" Elle dénonce le socle commun, la co-éducation avec les entreprises et les collectivités locales, les projets territoriaux...

Pour le SGEN au contraire, "les études internationales PISA nous démontrent" que ce n'est pas "en élevant le niveau des meilleurs qu'on améliore la performance de l'ensemble", et que nous devons renoncer à "l'élitisme français, même républicain". La fédération CFDT de l'éducation estime que "faute de volonté politique et de l'adhésion de nombreux acteurs, la tentative de changer de paradigme en instituant un socle commun de connaissances et de compétences a échoué en 2005" et qu' "inverser la tendance prendra du temps". Elle estime que "l'Education Nationale doit faire un effort conséquent de formation initiale et continue des enseignants".

Pour le SNALC (syndicat FGAF des lycées et collèges), ces résultats "marquent davantage une stagnation qu'une régression du niveau scolaire de notre pays". Il demande "un recentrage sur les fondamentaux en termes d'horaires, de contenus, via des méthodes d'enseignement qui ne relèvent pas du délire constructiviste (...)" ainsi que le "recrutement des professeurs sur un haut niveau disciplinaire", leur formation "par des collègues de terrain", la "diminution des tailles des classes", le "respect de l'autorité du professeur dans la classe comme dans la société".

La FSU, qui rappelle que "PISA n’évalue pas tout", y voit pourtant la confirmation que "l'école reproduit en son sein les inégalités sociales qui marquent notre société, sans parvenir à les surmonter". Elle estime qu'il "est grand temps de reconstruire le service public de l'éducation". L'école "doit être pensée en priorité pour les jeunes qui en sont le plus éloignés" et cela suppose "une politique ambitieuse de discrimination positive" : "il ne serait donc pas pertinent de réduire la surface de l'éducation prioritaire." Il faut de plus "redonner à tous les personnels la capacité et les moyens de faire mieux leurs métiers". La "reconquête du système éducatif doit se faire avec les personnels" et elle passe par "la reconnaissance de leur métier et de leur travail".

Pour le SNUIPP (syndicat FSU du 1er degré), "c'est bien l'ensemble du système éducatif qui doit être repensé" et il est "urgent d'agir" : "Pense-t-on sérieusement inverser la courbe de nos résultats avec seulement 300 postes 'plus de maîtres que de classes' à la rentrée prochaine, en laissant plus d'une classe maternelle sur deux travailler avec plus de 25 élèves ou sans proposer de la formation continue aux 330 000 professeurs des écoles ? (...) Il est temps de s'extirper des seuls rythmes scolaires qui empoisonnent le débat sur l'école."

Pour les parents d'élèves de la PEEP, "il y a urgence à repenser l’Ecole" qui, "repliée sur elle-même", "peine à prendre en charge les élèves les plus fragiles" dans "un collège à l’enseignement uniforme peu adaptable aux difficultés des élèves" tandis que "les équipes pédagogiques et les familles doivent s’allier afin de mieux accompagner l’élève dans sa scolarité".

La FCPE voit dans "l’aggravation des inégalités par notre système éducatif", "un argument de plus pour accélérer les réformes". Elle dénonce notamment "le mal être des élèves les moins favorisés au sein de l’Ecole".

Quant à l'Union européenne, elle constate que ses Etats membres obtiennent des "résultats mitigés". Toutefois, "d'ici 2020, la proportion de personnes âgées de 15 ans ayant une maîtrise insuffisante de la lecture, des mathématiques et des sciences devrait descendre sous le niveau des 15 %". Pour la commissaire européenne chargée de l’éducation, de la culture, du multilinguisme et de la jeunesse, Androulla Vassiliou, "l'UE, dans son ensemble, doit travailler davantage (..) Ces résultats nous rappellent qu'investir dans un enseignement de qualité est fondamental pour l'avenir de l'Europe."

Le pourcentage d'élèves ayant une maîtrise insuffisante de la lecture est passé de 23,1 % en 2006 à 17,8 % en 2012. Si cette tendance se poursuit, le critère de référence de 15 % pourrait être atteint d'ici 2020. Le pourcentage d'élèves ayant une maîtrise insuffisante des mathématiques n'a pas diminué depuis 2009, tandis que "e pourcentage d'élèves de l'UE ayant une maîtrise insuffisante des sciences est passé de 20,3 % en 2006 à 16,6 % en 2012.

"La Commission examinera les conclusions de PISA 2012 avec les États membres afin de dégager les mesures permettant de pallier les lacunes."

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