Grève du 5 décembre : il faut "ramener de la sérénité dans les écoles" (S. Sihr à ToutEduc)
Paru dans Scolaire, Périscolaire le jeudi 21 novembre 2013.
Mots clés : SNUIPP, Sihr
"Nous voulons rendre compte de ce que les enseignants ont dans la tête." Sébastien Sihr, interrogé par ToutEduc, dément que l'appel à la grève pour le 5 décembre soit "une déclaration de guerre" au ministre de l'Education nationale. Mais pour le secrétaire général du SNUIPP (syndicat FSU du 1er degré), il faut "ramener de la sérénité dans les écoles" et "remettre à plat la réforme des rythmes scolaire", une "réforme mal ficelée" qui rend "toutes les autres mesures inaudibles".
Pour lui, "toutes les écoles ne sont pas en capacité d'appliquer le décret tel qu'il est" et il faut pouvoir "s'adapter aux réalités locales" tout en gardant un cadre national, et mieux répartir les heures d'enseignement, sur la semaine, comme à Poitiers par exemple qui propose deux mercredi sur trois, ou en gardant une semaine de 4 jours et en reportant sur les grandes vacances les heures dues à la réduction des journées de classe. Le syndicaliste ne demande pas nécessairement un retour à la situation d'avant 2008 où les communes avaient de grandes marges de liberté, mais il demande un examen de toutes les possibilités : "ça se regarde."
Il ajoute que les enseignants savaient bien que le gouvernement aurait besoin de temps pour reconstruire la formation des enseignants, recruter, rebâtir les RASED, mettre en oeuvre le "plus de maîtres que de classes"... mais cette "patience" dont ils s'étaient préparés à faire preuve a été "perdue" quand ils ont vu que le ministre leur demandait de mettre en oeuvre précipitamment cet aspect de la refondation. Il y avait urgence pour cette réforme, tandis les autres tardent à faire sentir leurs effets.