Les CO-psys s'estiment "malmenés" et veulent préserver les spécificités de l'orientation scolaire (colloque du SNES)
Paru dans Scolaire, Orientation le dimanche 10 novembre 2013.
Mots clés : CO-psys, orientation scolaire, Snes, Bonnot, Remermier
"L’orientation par la connaissance des métiers trop précoce (…) heurte les milieux populaires et ne permet pas la fameuse appropriation de nouveaux besoins", estime Catherine Remermier, secrétaire nationale du SNES pour les conseillers d'orientation-psychologues (ou CO-psys). Le syndicat des enseignements de second degré organisait un colloque sur l'orientation, vendredi 8 novembre à Paris.
Les CO-psys s'estiment "malmenés" dans une situation où une part belle leur semble être donnée à un adéquationnisme problématique des formations à l'emploi, à une préparation à la flexibilisation de jeunes peu ou pas diplômés et à la mise en valeur du coaching.
En effet, si la spécificité de leur profession et de l'orientation scolaire a été prise en compte dans les articles 15 et 16 de la loi de la Refondation, leur "mobilisation" ayant permis que le texte évoque la "coordination" des métiers de l'orientation plutôt que leur intégration pure et simple dans un service public sous la houlette de la Région, les CO-psys considèrent que la question n'est pas réglée. Ils dénoncent une "absence de perspectives" alors que "l'acte 3 de la décentralisation" sera discuté prochainement au Parlement et que se posera à nouveau la question de l'organisation des services publics régionaux de l'orientation.
Les CO-psys s'inquiètent d'autre part du futur décret qui créera en janvier 2014 un "Conseil national de l'évolution professionnelle, de la formation tout au long de la vie". S'il faisait dépendre l'orientation et la formation des décrocheurs scolaires de plus de 16 ans du nouvel organisme, il raterait, estiment-ils, leur rescolarisation.