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Le congrès du SNALC, le métier d'enseignant, l'ouverture du champ de syndicalisation, l'affirmation de sa volonté d'être force de proposition

Paru dans Scolaire le mardi 15 octobre 2013.
Mots clés : SNALC

Selon François Portzer, président du SNALC, Vincent Peillon envisagerait de supprimer les heures dites "de première chaire" et de les remplacer par une pondération des heures de cours pour tous les enseignants de 1ère et Terminale. Cette pondération serait également appliquée pour les enseignants de ZEP (zone d'éducation prioritaire).  Si le taux n'est pas encore fixé, le syndicat "fait ses calculs" pour s'assurer que les enseignants ne seraiennt pas lésés. Il proposera que les formations et la présence au conseil d'administration donnent lieu à des indemnités. En revanche, il estime que l'annualisation du temps de travail ne devrait rien changer pour les enseignants.

F. Portzer ouvrait ce 15 octobre le 96e congrès du syndicat. "Le SNALC se porte bien, le nombre de nos adhérents a augmenté" et ce sont de "jeunes recrues", a-t-il affirmé, ajoutant que ce syndicat "apolitique" a participé activement aux négociations avec le ministre de l'Education nationale alors que l'ancien gouvernement "ne [lui] a pas fait de cadeaux". Et de citer la loi "scélérate" de juillet 2010 sur la représentativité des syndicats, la réforme des lycées, la loi Ciotti...

Il rappelle que le SNALC est né en 1905 pour défendre l'école républicaine, c'est-à-dire "un enseignement public qui permet la réussite de tous et la promotion sociale", à la différence de l'école de l'Ancien régime qui reposait sur une logique héréditaire. Le SNALC est en accord avec la refondation de l'école de la république et l'interprétation qu'en donne aujourd'hui le ministre de l'Education nationale "va plutôt dans notre sens". Dans la réforme, "rien n'est contraire aux idéaux ou aux intérêts du SNALC", ajoute-t-il. Mais il prévient, un échec de la refondation aboutirait "à un enseignement public au rabais au profit d'un enseignement privé sous contrat de qualité". Contrairement à certains syndicats "qui ne proposent rien", le SNALC ne veut pas attendre que "le système s'effondre". 

Le président du SNALC affirme qu'il se veut "force de proposition" et ne pas rester "un observateur du système". Il est notamment à l'origine d'une proposition de collège modulaire (voir ToutEduc ici).

Une ouverture au 1er degré et aux personnels de direction

L'un des enjeux du congrès est la présentation de la nouvelle charte graphique du syndicat qui prend désormais en compte tous les personnels qui peuvent adhérer : personnels de directions, administratifs, personnels du 1er degré, en plus des enseignants du 2d degré.

"Les académies doivent adopter la même charte graphique pour remplacer le patchwork qui existe actuellement. Cela est d'autant plus important que nous entrons dès aujourd'hui en campagne pour les prochaines élections professionnelles."

Les congressistes aborderont 4 thèmes lors de ces 3 jours : la sécurité, la territorialité (alors que les collectivités territoriales tentent de "s'immiscer dans les établissements"), le numérique et l'évolution du métier d'enseignant. 

Laïcité et théorie du genre

Le président du SNALC donne par ailleurs un satisfecit à Vincent Peillon qui "a eu le courage de publier une charte de la laïcité" et il rappelle "que le SNALC est le seul syndicat a avoir soutenu la loi sur l'interdiction du voile à l'école. Les convictions doivent rester d'ordre privé."

A une question sur la morale laïque, François Portzer, professeur d'histoire-géographie, dont le programme comprend l'éducation civique et sociale, juge que c'est "un enseignement intéressant qui a l'avantage de faire travailler les élèves en petits groupes et à l'oral. Il faut veiller à ce que les enseignants n'instrumentalisent pas cet enseignement. Mais il faut donner aux élèves les outils intellectuels pour exercer leur pensée critique." 

Interrogé sur la position du syndicat sur la théorie du genre, le président répond que "le SNALC est un syndicat professionnel et n'a pas vocation à prendre parti au sujet du mariage pour tous". Il précise cependant que la position officielle du syndicat est que "cette doctrine n'est pas suffisamment etayée scientifiquement pour l'enseigner".

A propos du conseil supérieur des programmes installé la semaine dernière, François Portzer considère que c'est une "bonne chose" et que ses travaux commencent par les programmes de maternelle est "assez logique". "On aurait aimé qu'une personne de chez nous puisse être nommée, et nous sommes surpris que seul un ex-syndicaliste de la FSU soit présent au conseil".

Le prochain congrès aura lieu en 2015 à Porto Vecchio.

Le site du SNALC ici

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