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Rythmes scolaires : des échos du Rheu (Ille-et-Vilaine), de Reims, de Paris, de SUD, du SNEP

Paru dans Scolaire, Périscolaire le dimanche 13 octobre 2013.

LE RHEU. "Nous pensions améliorer un peu la pause méridienne." Quand l'équipe municipale du Rheu, une commune de la métropole de Rennes envisage, dès le mois de septembre de l'année dernière, et sans attendre les textes officiels, de revenir aux 4,5 jours, la question lui semble relativement simple. Elle a une longue expérience des accueils périscolaires, et elle a fait appel à ID2 [une association qui regroupe la Ligue de l'enseignement, les CEMEA et les Francas, ndlr] pour l'aider à inscrire cette évolution dans un projet éducatif de territoire. Elle a, sur chacun des sites, des agents qui permettent aux enfants de jouer, de lire, de faire du bricolage... Suite à un CATE (contrat d'aménagement du temps de l'enfant) initié par la CAF, la collectivité avait continué à financer des ateliers après le déjeuner, pendant la période d'hiver. "Mais les enseignants nous ont demandé de ne pas allonger la pause méridienne", indique à ToutEduc Chantal Petard-Voisin, adjointe aux affaires scolaires. "La journée de classe se termine donc à 15h45, et nous avons aménagé des ateliers d'une heure chaque jour de la semaine; ils trouvent place dans le cadre de l'accueil périscolaire puisque nous gardons les enfants dont les parents travaillent jusqu'à 18h45. Chaque enfant fait un atelier par semaine et le reste du temps, il bénéficie comme auparavant d'un goûter, d'un temps pour faire son travail scolaire, et d'un temps pour des activités libres, le tout sous la surveillance de nos agents communaux."

Les enfants ont le choix entre des activités proposées par le sporting club de la ville, par l'association socio-culturelle locale, par l'association Léo Lagrange, avec des parcours citoyenneté, lecture, éducation aux médias, développement durable, par l'école de musique, par l'association "Lire et faire lire"... Ils peuvent aussi s'initier aux danses bretonnes, peindre des fresques ou s'amuser avec les jeux de la ludothèque. "L'accueil périscolaire, l'an dernier, était fréquenté par un quart des élèves, et là, nous en sommes à un peu plus de 35%. La participation aux ateliers est gratuite. En revanche, nous avons dû revoir la tarification de l'accueil périscolaire et certains parents grognent un peu, même si les quotients familiaux permettent à 20 à 25% des familles de bénéficier d'un tarif réduit. D'autres se plaignent que les enfants sont fatigués, mais il me semble que ce sont surtout ceux qui ont maintenu toutes les activités qu'ils leur faisaient faire précédemment. J'en entends à l'inverse qui trouvent que 'c'est bien plus cool'."

"La tenue des comités de suivi début novembre permettra de faire un 1er bilan et d'envisager les ajustements qui apparaîtraient nécessaires."

REIMS. Le projet de la Ville de Reims se précise. Les élèves auront classe de de 8h30 à 11h30 et de 13h30 à 15h45. Les enfants pourront ensuite "rejoindre leurs familles", participer à des activités périscolaires ou bénéficier "gratuitement" du "service municipal d'accueil". Le PEDT (projet éducatif de territoire) sera finalisé avant la fin de l'année.

PARIS. A Paris, la journée de lundi 14 octobre va constituer un test important puisque l'intersyndicale SNUIPP-FSU, SNUDI-FO, SUD Education, CGT appelle à un rassemblement sur le parvis de l’Hôtel de Ville "pour exiger l’arrêt du dispositif [de réforme des rythmes scolaires] et rappeler [leur] volonté d’abrogation du décret" au moment où se tiendra le Conseil de Paris. "Si la Ville maintenait son dispositif la question de la grève serait posée."

Le SNUIPP estime que les conditions de travail des enseignants et des agents de la Ville de Paris (animateurs, ASEM, ATE, gardien-nes, personnels administratifs…) se sont dégradées et exige "l’arrêt du dispositif actuel des ARE [aménagement des rythmes éducatifs] et la mise en place de mesures transitoires".

SUD. La fédération SUD-Education "esquisse un inventaire des dommages engendrés par le décret Peillon" et soutient le mouvement de contestation porté "par des enseignant-e-s excédé-e-s, des agents municipaux surexploité-e-s, des parents d’élèves inquiet-e-s, des communes en difficulté", mais dénonce aussi la "vaste opération de récupération politicienne" de l'UMP, soudain attentive aux discours syndicaux, tout autant que l'enjeu de communication de cette réforme, destinée à "donner l’illusion qu’il [V. Peillon] faisait quelque chose à propos de l’école" et donner "l’impression d’un changement structurel. Le site de SUD ici.

SNEP- FAEN. Le syndicat FAEN des écoles publiques dénonce "des rythmes hebdomadaires effrénés et désorganisés", "des élèves laissés sur le trottoir faute de savoir où ils doivent aller", "des conditions d’hygiène dégradées", "des élèves épuisés, stressés, perdus entre les différents intervenants", "non motivés et surexcités", "des enseignants dessaisis de leur classe qui ne sont plus des lieux réservés à l’apprentissage". Il demande "le report de cette réforme" et des programmes recentrés "sur les fondamentaux".

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