Education prioritaire : les enseignants (du premier degré) demandeurs de formations et de liens avec les ESPE (OZP)
Paru dans Scolaire le lundi 07 octobre 2013.
"Pour attirer et stabiliser des enseignants [dans une école relevant de l'éducation prioritaire], proposer un droit à la formation continue plus important pourrait être un argument convaincant." C'est l'un des éléments qui est ressorti d'une réunion de concertation de personnels du premier degré dans le cadre des "demi-journées banalisées" des "assises éducation prioritaire". L'OZP (l'observatoire de l'éducation prioritaire) ouvre son site à des compte-rendus, anonymés, de ces réunions et celui qu'il publie ce 7 octobre émane d'une professeure des écoles qui indique que "les enseignants du second degré n’étaient pas conviés sur le même temps".
Les participants semblent avoir insisté sur leur souci de bénéficier d'une réelle formation. "Les animations pédagogiques [organisées par l'inspection, ndlr], notamment, se transforment souvent en échanges autour des pratiques, certes intéressants, mais qui ne suffisent pas à approfondir notre réflexion et relèvent parfois plutôt de la concertation. Les actions de formation doivent aussi être l’occasion d’apports théoriques", notamment en matière d'enseignement du langage oral et la gestion des relations avec les parents. Autre souci : faire des classes de l'éducation prioritaire un terrain de formation pour les stagiaires des ESPE (écoles supérieures du professorat et de l'éducation), une autre occasion pour les enseignants de "s'inscrire dans une réflexion accompagnée forcément enrichissante".
Les enseignants par ailleurs "réagissent fortement lorsque le constat du ministère souligne que baisser les effectifs n’influe pas sur la réussite des élèves s’il n’y a pas d’évolution des pratiques pédagogiques". Mais, rétorquent-ils, c'est un effectif réduit qui "permet justement d’expérimenter de nouvelles pratiques, voire d’innover, beaucoup plus facilement".
Le site de l'OZP ici.