Charte, morale laïque, Baby loup : le président de l' Observatoire de la laïcité fait un point d'étape
Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire, Culture le vendredi 04 octobre 2013.
Mots clés : laïcité, charte de la laïcité, morale laïque, Baby Loup, CPAM 93
L'Observatoire de la laïcité rendra deux avis, sur l'enseignement de la morale laïque et sur la charte de la laïcité. Jean-Louis Bianco, qui intervenait le 3 octobre au colloque de l'IRIS (Institut des relations internationales et stratégiques) et du conseil régional d'Ile de France sur le thème "laïcité sans frontières", a précisé à cette occasion le calendrier de la jeune institution. En ce qui concerne la morale laïque, elle "n'est pas dictatoriale" mais les enseignants doivent être formés "à la réflexion et au débat" ceci afin de nourrir "une transmission de la laïcité aux différents âges". Quant à la charte, "elle est simple, ne proclamant pas d'interdictions (...), nous vérifierons comment elle sera appliquée, notre rôle étant celui d'observateurs".
Par ailleurs, Jean-Louis Bianco a évoqué les deux arrêts de la Cour de cassation "et qui ne sont pas contradictoires", celui dit "CPAM 93" et l'arrêt crèche Baby Loup. Le premier énonce qu'un employé d'un organisme privé soumis aux règles du service public est tenu à la neutralité tandis qu'une crèche "exerce ses missions dans le cadre de l'intérêt général" mais "n'est pas dans la sphère publique". Elle peut toutefois préciser son règlement intérieur ou demander une délégation de service public. Mais alors, s'est-il interrogé à voix haute, faut-il définir une voie pour la Petite Enfance et si oui, uniquement sur les gardes collectives ? quid des assistantes maternelles ? et quid des personnes âgées?
Dans le domaine de l'Education et l'application de la loi de 2004 sur le port des signes ostensibles, M. Bianco a considéré que "partout il y a moins de problèmes aujourd'hui qu'hier et [que] partout cela se règle par la discussion". Il a par là même situé en filigrane ses préférences pour une pédagogie de la laïcité, ce qu'on a retrouvé en d'autres moments de son discours où il souhaité une laïcité " dynamique" qui "au moment où l'islamisme est de plus en plus visible (...) doit apporter des réponses aux interrogations qui peuvent être celles des jeunes".
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