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"Il faut éviter que les enseignants rejettent l'encadrement", estime P. Roumagnac (syndicat des inspecteurs de l'UNSA)

Paru dans Scolaire le mercredi 02 octobre 2013.

Il faut refonder l'encadrement pour refonder l'école. Tel est l'enjeu du congrès du syndicat des inspecteurs du primaires, le SIEN-UNSA, qui se déroulait lundi 30 septembre et hier 1er octobre, selon son secrétaire général, Patrick Roumagnac. L'encadrement doit être un outil de pilotage et non de contrôle. Les inspecteurs doivent "accompagner, aider, libérer les énergies au lien d'être un frein". Il ne s'agit plus d'imposer des "normes".

"L'objectif ancien de faire un corps unique [avec les chefs d'établissement] n'a plus de sens. L'important est de travailler ensemble. Il faut rétablir la confiance et le respect mutuel avec les enseignants." Toutefois, Patrick Roumagnac reconnaît qu' "on part de très loin. Spontanément, un enseignant n'est pas enclin à voir un inspecteur comme une aide. Mais si nous sommes éloignés dans les pratiques, nous sommes proches dans les aspirations". C'est-à-dire la réussite de tous les élèves.

Le pilotage par les résultats

Il précise que le pilotage par les résultats, avec notamment les contrats d'objectifs mis en place dans de nombreuses académies, représente "une tentation facile" et un "danger" et que cela n'a pas de sens. "L'inspecteur ne peut pas atteindre tout seul des objectifs de ce type." Il suggère une évaluation construite avec la participation des enseignants, qui "resituent leur action au sein de l'équipe et du contexte de l'établissement". "Ce que nous voulons, c'est créer une dynamique participative avec les enseignants." Quand ils rencontrent un problème avec un élève, ils doivent pouvoir appeler un conseiller pédagogique ou un inspecteur pour en parler.

L'évaluation par les résultats doit disparaître. "Soit ça disparaîtra tout seul, soit le syndicat travaillera à le faire disparaître." Le SIEN souhaite aussi davantage de collégialité, notamment dans la constitution du projet académique.

Un vivier

Patrick Roumagnac regrette également qu'aucun IEN du primaire soit délégué au numérique auprès du recteur. "Certains inspecteurs travaillent sur les usages du numérique mais on les oublie car ce sont des inspecteurs du 1er degré. Les recteurs choisissent plutôt des IA-IPR." Si le ministre exprime sa volonté de puiser dans le vivier des IEN pour les futurs postes, Patrick Roumagnac considère que rien ne changera si le ministère n'impose pas des contraintes paritaires.

A propos des mesures prises actuellement par le gouvernement, il prévient que "les résultats ne pourront pas se voir tout de suite", ni même dans quatre ans. Il faut travailler sur un temps long pour faire évoluer le système éducatif. Les résultats ne seront mesurables que dans 8 à 10 ans.

Lors de ce congrès, le syndicat a renouvelé son bureau, qui compte 6 nouveaux membres et Patrick Roumagnac a été reconduit dans ses fonctions.

Le site du SIEN-UNSA ici

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