Luc Chatel veut réformer et apaiser
Paru dans Scolaire le mardi 25 août 2009.
Luc Chatel refuse d'opposer les verbes "réformer" et "apaiser", dans une interview au Monde (édition datée du 26 août). Il affirme en effet vouloir poursuivre les réformes engagées par Xavier Darcos, et il estime que "d'autres sont nécessaires", mais il précise qu'il les mènera "dans un esprit de dialogue et de concertation".
Il évoque dans cet entretien la réforme du lycée, pour laquelle il compte s'appuyer sur les préconisations de Richard Descoings, mais il demande aux syndicats, aux parents, aux associations de lui adresser leurs contributions. Deux thèmes semblent retenir son attention, l'orientation et la vie lycéenne, qui ne sont pas ceux qui suscitent le plus de polémiques.
Sur la formation des enseignants, il entend "renouer les fils du dialogue" sur "la date des concours, le contenu des maquettes de masters", les stages. Donc sur l'essentiel. Il cite aussi la création d'une agence du remplacement des enseignants absents, qui pourrait faire travailler des contractuels.
Sur les enseignants "désobéïsseurs", il parle des sanctions déjà prononcées, et confirme que le ministère "se pourvoit en cassation" à propos des décisions des tribunaux administratifs. Mais il ne parle pas d'engager des poursuites à l'égard des désobéïsseurs qui n'en ont pas encore fait l'objet. A noter un joli lapsus: les tribunaux administratifs se sont prononcés en première instance, et le ministère fait appel, il n'en est pas à la cassation. Luc Chatel anticipe-t-il des décisions de Justice contraires à ses voeux?
Au total donc, des propos qui n'engagent pas sur le fond, mais dont le ton est à l'apaisement. Seul sujet qui fâche: la poursuite des suppressions de postes.