George Pau-Langevin évoque la reconnaissance du travail des lycéens élus au sein des CVL
Paru dans Scolaire, Orientation le lundi 30 septembre 2013.
"Si on ne peut pas imaginer une note, on peut imaginer que l'engagement des lycéens apparaisse effectivement dans leurs dossiers. Cette reconnaissance est une préoccupation très présente même si je ne sais pas si cela prendra la forme d'une certification." Telle est la réponse de la ministre déléguée à la réussite éducative, donnée ce lundi 30 septembre 2013 à l'un des lycéens venus présenter leurs propositions dans le cadre de l'acte II de la vie lycéenne, quelques jours après la présentation du rapport sur l'engagement et la démocratie lycéenne remis par la députée Anne-Lise Dufour-Tonini.
Ces élèves, représentants des CAVL des académies de Besançon et de Strasbourg, s'étaient réunis le matin afin de débattre sur les thèmes retenus dans le cadre de la "semaine de la démocratie et de la vie lycéenne" avant de présenter les premiers résultats de leur discussion au lycée Follereau à Belfort (90). Ce délégué académique, lycéen à Follereau, a notamment évoqué la possibilité d'établir une "certification nationale et reconnue" qui "ait de la valeur dans le cadre de la poursuite d'études supérieures et auprès des futurs employeurs", alors qu'une autre élève, de l'académie de Strasbourg, suggère que des lettres de recommandations mettant en avant le mérite des lycéens engagés, puissent être rédigées par le recteur ou le DAVL.
Fonctionner en petites délégations pour lutter contre l'absentéisme en réunions de CVL
Les lycéens se sont également prononcés pour un travail davantage collaboratif entre, quand elle existe au sein de l'établissement, la MDL (Maison des lycéens) et le CVL, la participation aux formations des anciens élèves élus, pour pouvoir bénéficier de leur expérience notamment en termes de difficultés rencontrées et créer "de la convivialité entre jeunes". Certains lycéens ont également mis en avant des fonctionnements qui pourraient servir de modèles pour lutter contre l'absentéisme des représentants aux réunions des CVL. Ainsi, le CVL du lycée Follereau a opté pour la formation de "délégations, des petits groupes affectés sur un projet, ce qui permet de mieux s'accorder sur les emplois du temps". Le représentant du même lycée suggère aussi la mise en place de "permanences pour recueillir les avis de chacun en amont afin de pouvoir ensuite organiser des réunions plus courtes, tout en étant plus efficaces".
La création de liens avec le Conseil d'administration et l'instauration d'une communication écrite entre les deux instances, la demande d'une représentation adulte, voire de deux dans cette première instance "pour appuyer davantage les projets des lycéens auprès des adultes", un renforcement de l'information des élèves de seconde sur l'existence du CVL et ses attributions - que la ministre estime d'ailleurs nécessaire pour rendre l'instance davantage représentative via, par exemples l'instauration d'une permanence et de l'affichage -, l'idée de rendre obligatoires les professions de foi des élèves qui se présentent aux élections "afin que le scrutin soit fait sur des critères davantage intellectuels" et non au profit des élèves "que l'on connaît" ont également été évoqués.
La ministre, qui a promis des réponses écrites sur chacune des thématiques abordées, a souligné "l'intérêt du dialogue mené dans le cadre de cette semaine, avec des lycéens qui savent ce qui marche ou pas", également "pour rappeler les possibilités ouvertes par les textes", que peu de jeunes connaissent, et parce que "beaucoup de droits reconnus n'ont pas été forcément mis en œuvre car les équipes éducatives et les parents privilégiaient d'abord l'acquisition des connaissances".
Camille Pons (correspondance)