Education artistique: les Régions et l'Etat lancent le dispositif "un établissement, une oeuvre"
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Culture le mardi 01 octobre 2013.
Vincent Peillon, ministre de l’Education nationale, et Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, ont lancé vendredi 27 septembre à Toulouse l'opération "un établissement, une œuvre" dont l’objectif est de développer l’exposition dans les établissements scolaires d’œuvres issues des FRAC (fonds régionaux d’art contemporain). Cette convention a été co-signée avec l’Association des régions de France et le Centre national de documentation pédagogique, à l’occasion du trentième anniversaire des FRAC, collections publiques créées au même temps que les régions pour promouvoir l’art contemporain sur l’ensemble du territoire et détenant actuellement 26 000 œuvres. Pour le lancement, les ministres se sont rendus à l’école Jules Julien de Toulouse où ils ont échangé avec les équipes éducatives sur la mise en place des parcours d’éducation artistique et culturelle, affichée comme une priorité gouvernementale dans le cadre de la loi de refondation de l’école du 8 juillet 2013. "Même pour Jules Ferry, il n'y a jamais eu d'opposition entre lire, écrire, compter et permettre à tous les enfants d'avoir accès aux plus beaux des arts", a déclaré Vincent Peillon, selon l’AFP.
L’objectif pour l’année 2013-2014 est, affirme le ministère, de lancer l’opération "dans autant de collèges que possible en privilégiant les établissements situés en zone d’éducation prioritaire et les zones rurales isolées" traditionnellement éloignés de l’art contemporain. Il s’agit de développer des projets associant écoles et collèges, en complément de ceux déjà mis en place par les régions dans les lycées. Chaque établissement participant accueillera une œuvre d’art ou un ensemble d’œuvres provenant du FRAC de sa région, dans le cadre d’un projet pédagogique montés par les équipes enseignantes, en lien avec les FRAC et leurs partenaires locaux ainsi que des artistes.
"Toulouse est l'exemple de ce que nous voulons généraliser dans le pays", a affirmé Aurélie Filippetti évoquant le "passeport pour l'art" qui permet aux élèves des écoles maternelles et élémentaires de la ville d’avoir accès gratuitement et sur leur temps scolaire à des activités artistiques et culturelles, couvrant divers champs, du patrimoine aux arts visuels en passant par la musique ou des lectures publiques.