Mutations des enseignants : des demandes très variables selon leur situation, notamment en éducation prioritaire
Paru dans Scolaire le mardi 10 septembre 2013.
Moins de 2 % des enseignants du second degré titulaires depuis un an au moins ont changé d'académie en 2012, contre près de la moitié des néo-titulaires. C'est le principal enseignement tiré d'une note d'information de la DEPP (service statistique de l'Education nationale). Elle montre aussi que "la proportion de titulaires aspirant à la mobilité a diminué depuis 2006, passant de 6 % à 4,8 % en 2012" et qu'ils "obtiennent également moins souvent satisfaction", 41,6 % contre 45 %. La note ne dit pas si cette diminution est liée à celle des postes.
Le taux de mobilité des titulaires diminue très fortement avec l'âge, "près de 30 % de ceux âgés de 25 ans et moins changent d’académie, alors que ce n’est le cas que de moins de 1 % des plus de 45 ans". Le taux de mobilité varie aussi avec les corps, il est de près de 2 % pour les certifiés et les agrégés, un peu plus élevé pour les professeurs de lycée professionnel et plus élevé encore pour les CPE (conseillers principaux d’éducation) et pour les COP (conseillers d’orientation-psychologues). Les taux varient aussi avec les disciplines enseignées, les philosophes changeant plus souvent d'académie que les germanistes... Les titulaires affectés en éducation prioritaire ont également une mobilité plus forte, d'autant qu'ils bénéficient d'un barème plus favorable : "près de 7 % des enseignants ayant juste atteint cinq années d’ancienneté dans un établissement prioritaire [obtiennent] une mutation." On change également plus souvent d'académie quand on est affecté à Créteil (5,5 % des titulaires) que quand on est en Corse ou à Rennes (0,5 %).
"La mobilité géographique des enseignants du second degré public", note d'information 13.18, téléchargeable ici