L'AEFE va proposer aux 800 meilleurs bacheliers étrangers une bourse d'études pour suivre leurs études en France
Paru dans Scolaire, Orientation le mercredi 04 septembre 2013.
Mots clés : Conway-Mouret, AEFE, mobilité, excellence
"L'AEFE est un outil décisif pour le développement de notre pays [...] les 200 000 élèves étrangers inscrits dans des lycées français se rapprochent des valeurs portées par la France". A l'occasion de l'inauguration des nouveaux locaux de l'Agence pour l'enseignement du français à l'étranger (AEFE), Hélène Conway-Mouret, ministre déléguée chargée des Français de l'étranger, a exposé ce mercredi 4 septembre la réforme de l'enseignement français à l'étranger, récemment présentée au Conseil des ministres (à lire sur Touteduc ici).
Acueillie par la nouvelle directrice de l'AEFE, Hélène Farnaud Defromont, la ministre ne s'est pas contentée de rappeler que le nouvel aménagement de l'AEFE constitue "une économie". Elle a rappelé l'"excellence" d'un réseau d' établissements comportant 320 000 élèves (200 000 sont étrangers), dont l'administration logera dorénavant sur une place conçue par l'un de ses anciens élèves, Ricardo Boffill.
80% de mentions TB au bac
Le taux de réussite au bac des élèves des établissements de l'AEFE atteint 95% cette année, dont près de 80% de mentions très bien. Ces lycées comptent également dans leurs rangs "de nombreux lauréats" aux concours généraux et aux olympiades scientifiques.
Hélène Conway-Mouret a annoncé qu'elle proposerait aux 800 meilleurs bacheliers étrangers une bourse d'études pour suivre leur supérieur en France, afin que l'université bénéficie de cette "excellence".
Elle s'est félicité de "l'accroissement sensible" de l'enseignement du français à l'étranger, qui a même connu un "engouement" dans certaines zones. En Asie, le nombre d'élèves a augmenté de 20% ces dernières années. Trois nouveaux lycées ouvriront cette année, à Bucarest, Aman et Santiago.
Mobilité enseignante
Un collectif d'experts placé sous l'égide du ministre des affaires étrangères va prochainement définir de nouvelles modalités de pilotage du réseau de ces lycées. L'obtention du label "enseignement français" sera facilitée, l'action menée par le CNED, étendue, et surtout, corollaire au dialogue pédagogique, la mobilité des enseignants sera favorisée.
Interrogée par ToutEduc, la ministre a précisé qu'il s'agirait d'une "mobilité dans les deux sens". "Les nouveaux établissements permettront de répondre à un afflux de demandes vers l'étranger, mais les retours devront aussi être aidés."
Le ministère des affaires étrangères mènera également "des actions de valorisation des programmes français pour faire connaître le supérieur français", en collaboration avec les ministres de l'Education et de l'enseignement supérieur. Vincent Peillon souhaite en effet que s'installe un "dialogue pédagogique" entre l'Education nationale et l'AEFE. Les ambassadeurs devraient aussi "s'impliquer personnellement" dans le nouveau projet, de même que les anciens élèves à travers l' Association mondiale des anciens élèves, dont la ministre a salué la création récente.
par M.D. (avec R.G.)