L'enseignement agricole doit encore s'adapter aux besoins des élèves et aux évolutions de l'agriculture (S. Le Foll)
Paru dans Scolaire le mercredi 04 septembre 2013.
"il faut qu'on les garde", s'exclame Stéphane Le Foll à propos des classes de 4ème et de 3ème des lycées professionnels agricoles. Le ministre de l'Agriculture était, ce 4 septembre au 
lycée agricole privé de Maule (Yvelines). C'était l'occasion pour lui d'affirmer ses priorités, au premier rang desquelles la lutte contre l'échec scolaire et ces jeunes qui viennent chercher "un peu de soutien et d'accompagnement" et qui se mettent à travailler quand ils les ont trouvés. Et si l'enseignement agricole dispose de quelques moyens supplémentaires, "on peut faire encore beaucoup mieux" en adaptant l'offre "aux attentes et aux besoins des élèves". Il s'agit d'être "compétitifs dans l'économie mondiale", mais aussi "performant écologiquement".
Autre priorité du ministre, le développement à l'international de cet enseignement à qui il veut "donner les moyens de rayonner", notamment dans le bassin méditerranéen.
François Paliard, président du CNEAP (Conseil national de l'enseignement privé) est intervenu avant le ministre et il a évoqué les discussions, "les divergences" et les "concessions" qui ont précédé la signature d'un accord qu'il qualifie de "bon". Il se plaint néanmoins de la complexité des notes de service qui ont, depuis, été publiées et surtout, il en appelle à des "évolutions", "nécessaires", même si elles sont parfois "douloureuses" des missions des enseignants. "Nous soutiendrons toute initiative" qui ira dans le sens de la "valorisation des personnels", et de nouveaux dispositifs qui respecteront "la spécificité" et "la diversité" des établissements privés.
Stéphane Le Foll lui a répondu en soulignant que ce contrat donne à l'enseignement privé "un cadre pour quatre ans", avec "la stabilité et la visibilité" correspondantes. Il était hier, jour de la rentrée, dans un lycée public de La Roche-sur-Yon (Vendée), l'occasion de rappeler les succès de l'enseignement agricole et que celui-ci a bénéficié de la création de 200 emplois d'enseignants, dont 140 pour le public. Le choix de se rendre aujourd'hui dans un établissement privé marque sa volonté de ne pas faire de différence entre les deux, François Paliard lui a d'ailleurs dit qu'il était "chez lui" dans cet établissement de Maule (Yvelines).