Le Premier ministre avait choisi un lycée professionnel qui individualise les parcours
Paru dans Scolaire, Orientation le lundi 02 septembre 2013.
Le lycée professionnel Gaudier Brezska de Saint-Jean-de-Braye dans le Loiret est situé dans un vaste parc boisé. Il connaît un certaine fébrilité en cette matinée du lundi 2 septembre : "quelle drôle de journée" glisse d'ailleurs la proviseure peu avant l'arrivée du Premier ministre sans que l'on sache si la remarque concerne la clémence du temps ou la venue du chef du gouvernement, ou les deux à la fois.
La présentation, quelques minutes après, de l'établissement qu'elle dirige à l'occasion d'une table ronde réunissant les membres du personnel autour de Jean-Marc Ayrault, Vincent Peillon et George Pau-Langevin sera l'occasion de préciser : "900 élèves, une hétérogénéité des publics ; sur les 5 BTS, 40% des entrants sont issus du bac pro, 40 % du bac techno, chacun bénéficiera d'un accompagnement individualisé avec un droit à 5 colles préparatoires aux examens là encore individualisées"... Un lycée professionnel par conséquent sûr de sa mission avec ses multiples passerelles du CAP au bac pro comme du BTS à la licence professionnelle. "Pour les stages en alternance, le conseil pédagogique a mis au point le suivi avec un fil rouge : un certain nombre de compétences à acquérir comme par exemple 'savoir se présenter'. Au bac pro, nous aurons la compétence 'savoir se présenter en anglais'."
Une valorisation des métiers du bâtiment
Les questions de Jean-Marc Ayrault ont donné lieu à des témoignages émouvants tel celui d'un couveur, ancien élève qui a décidé"d'entrer dans la carrière" et qui retrouve cette année comme tuteur un de ses anciens professeurs. François Bonneau, président de la région Centre, a brossé de façon globale le tableau spécifique de ce lycée. Il ainsi déclaré : "Le secteur professsionnel du bâtiment était vécu négativement; ici nous avons maintenant une valorisation de métiers qui sont des métiers de demain. Il faut donner du sens à ces nouveaux métiers (...) il faut par ailleurs faire en sorte que les 300 000 emplois qui tardent à trouver du personnel le puissent et faire des classes d'accueil de décrocheurs qui aideront au retour à la formation professionnelle".
D'autres initiatives ont été aussi présentées, comme l'ouverture d'une unité spécialisée CLIS qui regroupera dès jeudi dix élèves handicapés afin de les préparer à des métiers du bâtiment. Elle sera conduite par une professeure des écoles qui vient d'être versée dans cet enseignement spécialisé et qui sera aidée par une AVS, elle-même débutante. De même, un architecte devenu enseignant sera chargé des relations avec les entreprises locales, mais sa nomination vient tout juste d'intervenir.