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Rythmes scolaires : Il faut des critères d'évaluation de la réforme et une instance de coordination (SE-UNSA et SGEN-CFDT)

Paru dans Scolaire, Périscolaire le mercredi 10 juillet 2013.

"Il faut réfléchir à quelques indicateurs pour évaluer la réforme des rythmes scolaires. Le ministère doit s'en doter et les fournir aux équipes locales pour leur permettre d'apprécier ce qu'ils ont mis en place", estime Stéphane Crochet (SE-UNSA) à la suite de la réunion du comité de suivi de la réforme des rythmes scolaires le 7 juillet. "J'ai rappelé que le premier objectif de la réforme est de faciliter les apprentissages notamment pour les élèves qui ont le plus de difficultés. Le second est de favoriser leur épanouissement."

Le comité a auditionné 4 villes qui ont adopté la réforme pour la rentrée de 2013 : Brest, Angers, Belfort, Paris. L'une des difficultés rencontrées par les élus est l'absence d'interlocuteur intermédiaire entre l'échelon départemental et le conseil d'école. "Le seul conseil d'école ne permet pas de répondre à toutes les problématiques. Les élus insistent sur la nécessité de constituer un comité de pilotage au niveau de la ville - avec des représentants des enseignants, des parents d'élèves, et des salariés des collectivités - pour articuler les projets entre les écoles et en particulier résoudre le problème de manque de personnel."

"Il faudrait auditionner des communes rurales et de montagne", où la question de l'accès à des activités sportives, culturelles... se pose de façon plus pressante. "Peu-on transposer au monde rural la montée en niveau de qualification des professionnels de l'animation, comme l'ont fait les villes auditionnées?" Ces villes ont créé un poste de responsable éducatif dans chaque école. A Paris, ces fonctionnaires passeront de la catégorie C à la catégorie B. "Nous pensons que ce serait souhaitable, mais il y a la question du financement et celle des ressources humaines."

Absence d'une instance de coordination

Certaines écoles ont opté pour une organisation avec 1h30 d'ateliers en fin de journée (15h-16h30) deux jours par semaine. A l'école élémentaire cela ne devrait pas poser de problème. En revanche, en maternelle, les élus ont décidé que l'ATSEM serait présente pendant ces ateliers pour assurer un suivi affectif aux élèves et surtout faire profiter les animateurs de ses compétences. Un ATSEM est diplômé d'un CAP petite enfance. Jusqu'à présent, les ATSEM assuraient un temps de présence dans la classe, pour accompagner l'enseignant, de 24h par semaine complétées par une dizaine d'heures de ménage. Cette nouvelle organisation est l'opportunité d'une revalorisation de leur emploi.

Frédéric Sève, secrétaire général du SGEN-CFDT, confirme à ToutEduc que l'enjeu crucial n'est pas l'organisation mais la coopération entre les intervenant scolaires et non scolaires. "C'est un challenge et une nécessité." Cette instance de coordination n'existe pas, ce qui amène les mairies à jouer un rôle majeur. La réforme souligne ce vide lié à l'absence de statut du directeur d'école.

La prochaine réunion du comité de suivi de la réforme aura lieu le 7 octobre prochain.

Lire le communiqué sur les auditions du comité de suivi de la réforme des rythmes ici

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