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Violences faites aux enfants : V. Peillon plaide pour une école bienveillante, D. Bertinotti pour un statut du parent accueillant

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Justice le vendredi 14 juin 2013.
Mots clés : Peillon, Bertinotti, informations préoccupantes

"Notre Ecole s'est construite dans une certaine méfiance à l'égard de la société, elle ne s'est pas donné pour objectif le bien-être des enfants. Ce thème sera de pleine actualité l'année prochaine." Vincent Peillon est intervenu, ce 14 juin dans le "colloque national sur les violences faites aux enfants" (voir ToutEduc ici) et il a évoqué celles qui leur sont faites à l'école. Il a une nouvelle fois plaidé pour qu'on "donne la parole aux enfants", qu'on "sache les écouter", et pour qu'on fasse entrer les parents dans le cercle de la communauté éducative. Il a aussi récusé l'idée que le système scolaire n'aurait à connaître que les élèves, sans s'intéresser aux enfants dans leur globalité. "C'est la tradition républicaine", affirme-t-il.

Ce souci de "replacer l'enfant au coeur" du système de protection de l'enfance anime également Dominique Bertinotti. La ministre en charge de la Famille a clos la journée en affirmant que "l’enfant n’est pas suffisamment considéré comme une personne à part entière". Les enfants ne sont pas "des objets passifs de protection" mais "des sujets de protection. Ils ont leur mot à dire."

Elle a confirmé que la loi de 2007 serait évaluée avant d'être "perfectionnée". "Dans ce même esprit d’évaluation, le Parlement pourra bientôt se saisir du rapport sur la mise en oeuvre de cellules de recueil des informations préoccupantes (CRIP). Dans peu de temps, nous publierons le décret nécessaire à la transmission systématique des informations préoccupantes entre départements en cas de déménagement [des familles faisant l'objet d'une telle information]."

Elle a surtout souhaité ouvrir une réflexion "sur une idée neuve". Il s'agit d'éviter que les enfants qui ne sont pas adoptables et dont on sait que le retour dans la famille d’origine sera impossible, n'aillent "de famille d’accueil en famille d’accueil ou de famille d’accueil en foyer. N’y a-t-il pas à inventer et à créer un nouveau statut ? Ce statut permettrait aux nombreuses familles prêtes à accueillir définitivement un enfant de donner une véritable seconde chance familiale à ces enfants."

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