Directeurs d'école : alerte sociale du SE, promesse de Peillon
Paru dans Scolaire le mardi 04 juin 2013.
Mots clés : SE-UNSA, directeurs, Peillon, aide à la direction, école
Le SE dépose une alerte sociale sur "la difficile situation des directeurs d’école", une démarche nationale qui "sera déclinée dans chaque département". L'alarme sociale est une procédure de prévention des conflits par la négociation.
Le syndicat UNSA des enseignants estime que la situation des directeurs d'école "continue de s’aggraver", puisque s'ajoute à leurs tâches "l’organisation de la semaine de quatre jours et demi qui [les] place en première ligne". De plus, les discussions annoncées "ne sont toujours pas concrétisées" et "les académies annoncent qu’à la rentrée prochaine, les rares emplois d’aide administrative qui subsistent encore ne connaîtront pas de renouvellement", ce qui renvoie "vers Pôle emploi des personnels pourtant indispensables au bon fonctionnement des écoles".
Création de postes "d'aide à la direction"
Le syndicat rappelle qu'une enquête qu'il avait lancée l'année dernière "avait montré que le malaise [des directeurs] avait viré à la souffrance au travail (ici) et il estime que "la question même de l’évolution de la structure de l’école primaire doit être posée".
Interpellé par l'opposition hier à l'Assemblée nationale dans le cadre de l'examen en deuxième lecture du projet de loi "de refondation", Vincent Peillon admet que "aujourd’hui, les directeurs d’école sont en difficulté (...) En 2008, on dénombrait 23 452 contrats pour l’aide à la direction d’école – très utiles pour les directeurs. En 2012, on en dénombrait 4 667, soit 19 000 suppressions de postes pour l’aide à la direction d’école. Nous allons les recréer."
Le ministre de l'Education nationale rappelle de plus que les possibilités d'accès à la hors-classe des directeurs d'école vont être portées de 2 à 7 %. Il n'évoque pas la transformation des écoles en établissements publics, ce qui amènerait les directeurs à un statut de chef d'établissement, un sujet de conflit avec de nombreux enseignants du premier degré qui ne veulent pas voir s'instaurer un rapport hiérarchique.
Le site de l'Assemblée ici.