Handicap : La FNASEPH est déçue par le report de publication du rapport Komités
Paru dans Scolaire le jeudi 30 mai 2013.
Mots clés : FNASEPH, Komitès, Grenelle, handicap, AVS
"Nous sommes déçus que le rapport Komitès, annoncé fin avril, ne soit pas encore publié." Ce groupe de travail interministériel installé en octobre 2012 doit faire des propositions pour professionnaliser les accompagnants des enfants et adolescents en situation de handicap, les auxiliaires de vie scolaire (AVS).
La FNASEPH (fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap) présentait hier 29 mai à Paris les résultats de ses travaux lors du "Grenelle 2 des familles", un an après le premier "grenelle" qui avait débouché sur 47 propositions.
"Finalement, le rapport devrait être présenté lors de la réunion interministérielle organisée par le comité interministériel sur le handicap fin juin. La rentrée 2013 se fera donc comme les précédentes. Deux aspects nous inquiètent : le réemploi des AVS dont les contrats de 6 ans arrivent à terme" explique Sophie Cluzel, présidente de la fédération. La FNASEPH, Autisme France, l’UNAPEI, les PEP et la Ligue de l’enseignement emploient environ 250 AVS. Pour l’instant, aucune information n’a filtré du rapport Komitès.
Ce grenelle est aussi l’occasion de faire le bilan un an après. "Nous constatons toujours une énorme inéquité sur le territoire. Et les parcours personnalisés de scolarisation (PPS) ne sont pas dignes de ce nom. Le guide d’évaluation scolaire, qui est la bible des MDPH, propose une grille complète pour recueillir les besoins des élèves. Cependant son usage est très restreint. Il faut qu’il soit davantage diffusé et utilisé, ce qui signifie une formation des équipes. Il faut que la caisse nationale de solidarité pour l’autonomie joue son rôle de diffuseur et de formateur sur les outils qu’elle développe. Deux jours de formations suffisent. C’est le seul moyen d’améliorer les PPS. Il faut que cette formation soit imposée et arrêter de proposer des plans qui ne se fondent pas sur les besoins des élèves." Sophie Cluzel affirme aussi la nécessité du référent de parcours. "Cela fait 20 ans qu’on le dit. Et les pratiques de terrain le confirment. A Clermont-Ferrand ou Toulouse, des rectorats sont en avance dans la pratique de cette notion d’inclusion. Il faut que ces expérimentations essaiment, comme c’est le cas à Toulouse. Sinon, ce sera l’échec de la loi de 2005. Il est temps de diffuser largement les bonnes pratiques."
Elle remarque l’amélioration des modules de formation des enseignants sur l’autisme et les troubles du langage "mais il en manque encore beaucoup. Nous aimerions en savoir plus sur les modules qui seront enseignés dans les ESPE".
Le site de la FNASEPH ici
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