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Refondation : le groupe CRC pourrait voter le projet de loi, l'UMP n'en "prend pas le chemin"

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le mercredi 22 mai 2013.

Brigitte Gauthier-Maurin est "un peu en colère" après avoir vu les amendements gouvernementaux au projet de loi d'orientation pour la refondation de l'école de la République. La sénatrice CRC (communiste républicain et citoyen) trouvait ce texte "assez pâle" lorsqu'il est arrivé de l'Assemblée nationale. Mais elle a apprécié le travail fait avec la rapporteure socialiste, Françoise Cartron, notamment pour introduire l'idée du "tous capables", pour définir le socle commun comme un préalable aux poursuites d'études de façon à ce qu'il ne soit pas conçu comme un minimum, pour redéfinir les rôles entre Etat et Région lors de l'élaboration de la carte des formations professionnelles, et pour affirmer que les ESPE ne sont pas des coquilles vides, mais qu'elles "assurent" effectivement la formation des futurs enseignants.

"Nous avons voté ce texte en commission, même s'il était encore améliorable", a-t-elle conclu devant les journalistes hier, 21 mai, juste avant l'examen du texte en séance. Mais plusieurs points lui font problème. C'est d'abord un amendement écologiste à la définition du socle commun qui renvoie au texte européen sur les compétences de base. Mais ce sont surtout les amendements du gouvernement qui seront débattus en séance sur l'organisation du service public de l'orientation et sur la carte des formations professionnelles qui pourraient amener le groupe à ne pas voter le texte. Elle ajoute toutefois : "nous ne sommes pas dans une position figée. Nous verrons au fur et à mesure du débat (...) en fonction de l'équilibre global."

Pour l'UMP, les choses sont claires. A moins que les amendements que le groupe a déposés soient retenus, ce dont "on ne prend pas le chemin", il ne votera pas le texte. Il voudrait notamment que les moyens mis sur la scolarisation des enfants de deux ans soient dévolus aux grandes sections de maternelle, que les plus petits aillent plutôt dans des jardins d'accueil, et il demande "une enquête approfondie" sur les bienfaits de la scolarisation à deux ans. Il s'inquiète de voir la définition du socle commun renvoyée à un décret, lequel pourrait mettre en avant le travail en équipe et les compétences transversales aux dépens des enseignements disciplinaires. Le sénateur Jacques Legendre, qui représentait le groupe devant les journalistes, n'est pas, par principe, hostile au transversal, mais "la priorité doit aller à des matières clairement identifiées" et l'ajout de la "culture" au socle commun le laisse "rêveur".

Alors qu'il a été rapporteur de la loi Haby sur le collège unique, dont il a donc défendu le principe, il en appelle à présent à un collège "plus souple", "modulaire", et le groupe a déposé des amendements pour le rétablissement du DIMA à 14 ans. Le groupe s'inquiète aussi d'une éventuelle disparition des notes, et avec elles du "sens de l'effort". Il trouve le projet de loi "incomplet" puisqu'il ne parle pas du lycée. Il n'est pas par principe hostile à la réforme des rythmes scolaires mais trouve que la concertation a été insuffisante et demande le recul d'un an, sauf pour les communes qui y sont prêtes... Il a déposé 140 amendements, et il ne fera pas d'obstruction ni de guérilla parlementaire lors des débats.

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