Une classe de primaire participe à la coupe de France de robotique
Paru dans Scolaire, Périscolaire le lundi 06 mai 2013.
"L’an dernier, notre robot a battu celui d’une grande école d’ingénieur... dont le robot n’avait pas démarré" explique Christophe Oustalet, enseignant de CM1 et CM2, qui depuis 20 ans, c’est-à-dire depuis sa création, participe au festival de robotique ARTEC dans la Sarthe, à la Ferté-Bernard.
Ce festival accueille des classes de primaire (26 cette année), de collège (10) et de lycée (22) "autour de compétitions de robotique, d’expositions artistiques, de concerts, de spectacles de rue, et de jeux". Il héberge aussi la coupe de France de robotique qui rassemble "la quasi-totalité des écoles d’ingénieurs et des universités françaises" selon le dossier de presse. A cette occasion, "chaque équipe peut construire deux robots, l’un étant plus petit que l’autre. Tous deux doivent être entièrement autonomes : une fois qu’ils sont lancés sur la piste, plus aucune intervention humaine n’est autorisée. Les robots ont plusieurs défis à relever en 1mn 30 : déballer leurs cadeaux, souffler les bougies, construire une fontaine à jus de fruits, mettre les cerises sur le gâteau et gonfler les ballons..." Des défis symbolisants le thème de cette année : l'anniversaire.
Cette année, la classe de Christophe Oustalet, enseignant à l’école primaire Jules Ferry à Chauffour-Notre-Dame, a décidé de construire 3 robots. "D’habitude, nous en faisons un, hors temps scolaire, c’est-à-dire pendant les récréations. Cette année, j’ai choisi d’intégrer le projet dans le programme scolaire" explique l’enseignant. "Nous avons par exemple abordé la règle de 3 pour mesurer la taille des roues. Chaque étape donne lieu à des exercices d’expression écrite où les élèves résument ce qu’ils ont fait. Puis, ces textes me servent pour faire des dictées... Nous avons par ailleurs créé un site internet et nous allons produire un journal à l'issue du projet."
Pour Christophe Oustalet, "nous allons vivre une révolution robotique, un peu comme celle que nous avons vécue avec l’informatique." Si les filles sont moins motivées que les garçons au départ, l’enseignant remarque qu’elles sont plus stratégiques dans leur manière de concevoir le robot. Elles ont aussi été efficaces pour écrire les 60 lettres qui ont permis au projet de trouver des sponsors...
Les trois robots devraient donc être homologués mercredi. Ils disputeront 5 matchs jeudi et vendredi. C'est la seule classe qui participera samedi à la coupe de France de robotique contre des ingénieurs. L’an dernier, ils étaient classés 140 sur 180 !
Le site du festival ici