Evaluer les enseignants, d'accord, mais comment?
Paru dans Scolaire le mardi 21 juillet 2009.
Le Café pédagogique signale aujourd'hui la publication d'une étude sur les différentes méthodes d'évaluation des enseignants du primaire et du secondaire appliquées dans les pays membres de l'OCDE. L'étude, réalisée par Marlène Isoré, une jeune diplômée de Science Po Paris, lors d'un stage à la direction Education de l'OCDE, s'appuie sur plusieurs d'exemples d'évaluation « sommative » (vérifier que les pratiques favorisent l'apprentissage des savoirs) ou « formative » (vérifier que les pratiques favorisent l'insertion professionnelle) aux Etats-Unis, en Finlande, en Angleterre, au Chili et en France.
Ce qui conduit son auteur à pointer un certain nombre de « points conflictuels » qui rendent l'évaluation toujours sujette à caution: faut-il utiliser les résultats des élèves pour mesurer la performance des enseignants? Comment évaluer lorsque les objectifs sont multiples, voire changeants? Quand les intérêts divergent?
Pour résoudre ces difficultés, Marlène Isoré insiste sur la nécessité d'assigner des objectifs clairs à l'évaluation, pour ensuite développer une approche d'évaluation « compréhensive », conciliant les exigences d'enseignement et l'appropriation du processus par les enseignants. Ce qui, précise-t-elle enfin, ne saurait avoir de sens sans une « nécessaire amélioration de l'attractivité et de la reconnaissance du métier d'enseignant ».